Haro sur la voiture avec Ré Avenir

L’association qui œuvre pour une transition énergétique de l’île de Ré est aussi active dans le domaine des mobilités douces. Lors de leur assemblée générale, les membres ont présenté leurs préconisations pour favoriser les pratiques cyclables et limiter l’usage de la voiture.

Qui veut moins de voiture dit plus de pratique du vélo. C’est un peu le raisonnement des membres de Ré Avenir, dont le principal objectif est de faire des propositions pour baisser le bilan carbone de l’île de Ré, via la transition énergétique, la rénovation des bâtiments et le développement des mobilités douces. C’est sur ce thème qu’ils ont basé l’essentiel de leurs nouvelles propositions lors de leur réunion d’assemblée générale. Le lancement d’un Schéma directeur cyclable par la Communauté de communes de l’île de Ré il y a un an a permis à l’association de s’engouffrer dans la brèche et de travailler à des propositions concrètes. Ce travail a été élaboré en partenariat avec l’Association de protection des sites de Loix et avec l’association Action environnement et les Amis de l’île de Ré (les AIR).

Mieux indiquer et sécuriser

Pour rappel, le Schéma directeur cyclable de l’île de Ré  est destiné, entre autres, a créer de nouvelles pistes cyclables pour favoriser les trajets quotidiens des résidents (maison/travail, maison/école, maison/courses), par opposition aux pistes cyclables touristiques qui s’attardent le long de la mer ou devant les monuments et qui sont parfois obsolètes, en mauvais état. 16 millions d’euros ont été budgétisés pour étendre le réseau existant avec huit nouveaux itinéraires directs (22 km) et une extension de 5km des tronçons touristiques. Le député de la circonscription Olivier Falorni accompagne la collectivité territoriale dans cet objectif, puisqu’il a déposé une proposition de loi début mai, visant à pouvoir utiliser une partie du produit de l’écotaxe « pour l’aménagement et l’entretien des pistes cyclables non bitumées, non cimentées, en site propre ».

Faire de l’île de Ré un petit Amsterdam

L’association ajoute donc sa pierre à l’édifice pour réduire la part de la voiture sur le territoire et demande un inventaire précis et détaillé des voies vertes (également autorisées aux piétons) et des pistes cyclables, afin de bien distinguer les deux. Il est question de prioriser la création de voies cyclables en bordure de départementales, plutôt que le long des voies communales. Généraliser « les zones 30 » à toutes les communes de l’île de Ré. La zone 30, c’est non seulement la limitation de vitesse a 30km/h pour les automobilistes, mais c’est aussi la généralisation de la priorité à droite et la possibilité pour les cyclistes d’emprunter les voies dans les deux sens, y compris les sens interdits aux voitures. Une révision du code de la route va s’imposer. C’est peut-être là la plus grande difficulté du dispositif. Et si ces zones 30 sont étendues à toutes les communes de l’île de Ré, que cela soit clairement indiqué partout par une signalétique visible, identique et des marquages au sol. Il a également été rappelé qu’aux intersections entre des pistes cyclables et des routes, c’était le vélo qui était prioritaire et que la plupart des panneaux de signalisation existants devraient être déplacés. Enfin, l’association a présenté le dispositif d’un giratoire à la hollandaise où le vélo dispose d’une voie matérialisée au sol. L’association imagine ce giratoire à la hollandaise au rond-point de Bel Air à La Flotte quand la Communauté de communes l’imagine à Gros-Jonc au Bois-Plage.

La « finale cut » au Département

La construction et l’aménagement des pistes cyclables est une compétence départementale. Véronique Richez-Lerouge a rappelé que les deux sous terrains visant à sécuriser la traversée de la route départementale au niveau du cimetière de Saint-Martin-de-Ré et de La Couarde étaient actés. Aujourd’hui, la traversée des vélos à ces deux endroits entraînent des bouchons conséquents de voitures en été, car ce sont deux grosses intersections, tant pour le nombre de voitures que celui des vélos. La conseillère départementale a également insisté sur le fait que certains actifs rétais ainsi que des personnes âgées ne pourraient pas se passer de voitures. Patrice Raffarin a lui évoqué un bouquet de solutions plutôt qu’un seul axe pour favoriser les mobilités douces. Ainsi, le vélo ne saurait être la seule alternative à la voiture et à l’autosolisme : transports collectifs, covoiturage…

Virginie Valadas

Le Challenge mobilité du 5 au 18 juin

La CDC de l’île de Ré rejoint le Challenge de la mobilité, une opération nationale qui a lieu du 5 au 18 juin.

Ce challenge a pour but de réaliser un maximum de kilomètres sans utiliser la voiture individuelle. Le but : effectuer le maximum de kilomètres pour se rendre sur son lieu de travail par tous les moyens possibles, sauf seul en voiture. L’astuce pour gagner : se mobiliser dans son entreprise, son association ou chez son employeur public. Les inscriptions sont ouvertes que l’on soit dans une entreprise, une association ou une entité publique. Chacun s’inscrit à titre individuel et indique sa structure. Il suffit de se rendre sur le site (national) du Challenge de la Mobilité et de cliquer sur la carte sur l’île de Ré. Vous serez redirigé vers le formulaire d’inscription. Tous les modes de déplacement sont admis : la marche, le vélo (sur les 138 km de pistes cyclables de l’île), la trottinette, l’auto-stop via la plateforme de la CdC Rézo pouce, la course à pied, le skate-board, la nage, le paddle…Les transports en commun comme les navettes RespiRé ou les bus. Le covoiturage est admis. Seule interdiction : être seul dans sa voiture. Les équipes les plus performantes seront récompensées le 20 septembre lors d’une cérémonie de remise des prix à Saint-Martin-de-Ré.

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