Un avant goût de Vendée Globe pour deux Charentais-Maritimes

C’est la première édition de Retour à la base, course transatlantique en IMOCA° de 3500 milles en solitaire de la Martinique vers Lorient. Cette course retour en solitaire de la Transat Jacques Vabre est qualificative pour le Vendée Globe pour dix des trente deux skippers au départ. C’est notamment le cas de la Rochelaise Violette Dorange.

Et pour ceux qui sont déjà qualifiés, comme le Rivedousais Antoine Cornic, cela constitue un très bon entraînement pour la course ultime. Car cette remontée de l’Atlantique par le nord et d’ouest en est s’annonce des plus corsée…

Les 32 skippers sur leurs IMOCA ont quitté la magnifique baie de Fort de France le jeudi 30 novembre à 17h, avec un vent qui soufflait entre 10 et 12 noeuds. Juste assez pour voir quelques foils apparaître et les coureurs se « tirer la bourre » une fois passée la ligne de départ. Ça c’est pour le côté spectaculaire du départ retransmis en live sur les réseaux sociaux.  

Une partie des 32 skippers à Fort de France à la veille du départ. ©️ 📸 Human Immobilier

Cap au nord

Cela n’augure en rien de la suite des événements qui attend les 32 skippers. Dès le lundi 4 décembre, ils devraient entrer dans les difficultés selon les prévisions des météorologues de la course. Car les bateaux doivent mettre cap au nord et se rapprocher des côtes américaines s’ils veulent attraper les dépressions qui se forment au large de Terre-Neuve.  Ce premières centaines de milles s’annoncent périlleuses et inconfortables quand le marin vit penché à 25°…

La pétole de « la latitude des Chevaux » constituera une nouvelle épreuve : cette zone subtropicale, située entre 30 et 35 degrés au nord de l’équateur est caractérisée par des anticyclones semi-permanents. Elle entraîne souvent de longues périodes de vent faible, voire même de pétole. De quoi jouer avec les nerfs des marins.

Briefing des 32 skippers par le directeur de course à la veille du départ. ©️ 📸 Retour à la Base

Les dépressions de l’atlantique nord

Une fois la latitude des Chevaux derrière les bateaux, ils devraient profiter des dépressions qui se succèdent dans l’atlantique nord, l’expression les désigne même comme un train de dépressions, tant elles se succèdent. Mais attention, il peut y avoir de la casse dans cette partie de course, avec des vents parfois très puissants entraînant des creux de vagues parfois dantesques. 

Les Açores avant le golfe de Gascogne constitueront la deuxième épreuve où les skippers se retrouveront à chercher la moindre brise. C’est aussi à partir de là que les marins doivent redoubler de vigilance pour éviter les collisions avec les mammifères marins.

Le golfe de Gascogne en plein hiver

Puis viendra le dernier combat : affronter le golfe de Gascogne en plein hiver, dont Hubert Lemonnier, le directeur de course dit « Ce n’est pas les mers du Sud, mais ça peut être au moins à la hauteur du cap Horn ! »

Les premières arrivées sont prévues à partir du 9 décembre à Lorient La Base.

Deux charentais maritimes participent à ce Retour à la base, le Rétais Antoine Cornic sur Human Immobilier et la Rochelaise Violette Dorange sur Devenir.

Violette Dorange, la Rochelaise est la benjamine de la course ©️-📸-Bernard-Le-Bars


Pour le Rétais Antoine Cornic, ce Retour à la Base constitue un véritable entraînement pour le Vendée Globe, pour lui, comme pour le bateau. ©️-📸-Yann-Werdefroy

Violette Dorange, la benjamine de la course âgée de 22 ans seulement, a terminé la transat Jacques Vabre à la 21e place (catégorie IMOCA) en 14 jours 21 heures 27 minutes et 46 secondes. Antoine Cornic quand à lui a fait 30e en 17 jours 07 heures 35 minutes 15 secondes.

Virginie Valadas

https://retouralabase.com/fr

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