Veillée d’armes avant les grandes marées

De Rivedoux-Plage aux Portes-en-Ré, l’île de Ré se prépare aux grandes marées d’équinoxe du dimanche 10 au mercredi 13 mars avec les lundi 11 et mardi 12 mars, des coefficients de marée qui vont atteindre 116 et 117, sur une échelle de 20 à 120. Après la marée du siècle qui avait eu lieu en mars 2015 avec un coefficient de 119, ce serait la marée de la décennie.

Même si les prévisions météorologiques ne prévoient ni vents trop fort (25 km/h) ni pluies intenses, mieux vaut anticiper. D’autant plus que les tempêtes qui se sont abattues depuis l’automne et les récents gros coefficients de marée ont largement contribué à manger la dune. Le cordon dunaire a subi une très grosse érosion cet hiver.

Avec l’accord de la préfecture, les services techniques de la Communauté de communes ont été autorisés à procéder à des travaux d’urgence. Pour cela, Lionel Quillet, le président de la CdC avait demandé des autorisations d’occupation temporaire. Celles-ci ont été accordées et ont permis des travaux de brouettage, c’est à dire d’apport de sable sur plusieurs points stratégiques de l’île de Ré, comme au Moulin Brûlé, au Martray à Ars-en-Ré et sur la plage Sud de Rivedoux-Plage. Les grosses tractopelles de chez Eiffage ont pu être observées ici et là dans l’île de Ré. Ce sont les engins qui ont procédé à ces travaux de brouettage entre le mercredi 6 mars et le vendredi 8 mars.

Sur le port d’Ars-en-Ré, d’imposants sacs de sable ont été disposés, dans l’attente d’un batardeau.

Justement, un batardeau était installé vendredi après-midi par les services techniques de la municipalité de La Couarde-sur-Mer à la plage du Peu Ragot, d’une part pour retenir l’eau mais aussi pour dissuader les promeneurs de s’y balader. D’ailleurs des panneaux de mise en garde du danger « risque de submersion marine » ont fleuri un peu partout sur le littoral rétais. Car la prudence est de mise pour qui s’approcherait trop prés des côtes. Non seulement, les promeneurs risquent une bonne douche, mais plus grave, ils risquent aussi de recevoir un caillou sur la tête ou même d’être emporté par les vagues qui se fracassent contre les digues.

À la Conche des Baleines, des blockhaus menacent de s’effondrer. La préfecture a donné son accord pour faciliter leur destruction future. Aux Portes-en-Ré, la situation est critique à plusieurs accès de plages : au Petit Bec, au Grand Marchais (où il pourrait être envisagé un batardeau), à La Redoute. Comme relaté par nos confrères du Phare de Ré, l’érosion des dunes et des plages aux Portes a fait l’objet d’une inspection spécifique la semaine dernière avec la visite du secrétaire général de la préfecture Emmanuel Cayron et le directeur adjoint de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDDTM), en présence d’élus portingalais et du président de la Communauté de Communes Lionel Quillet. La collectivité va bientôt présenter un plan de gestion du trait de côte. Les futurs travaux envisagés seront entièrement pris en charge par la collectivité locale.

Les travaux au Moulin Brûlé à La Couarde sont eux effectués sous maitrise d’ouvrage du Département et financé à 50/50 par le Conseil départemental et le CdC.

Dernier point critique rétais, la plage de Port Notre Dame devant le Relais Thalasso Ile de Ré à Sainte-Marie-de-Ré. Pour l’instant, l’établissement hôtelier est fermé pour travaux. Le sentier littoral qui longe cette côté est pour l’instant fermé au public, car des brèches sont apparues dans des merlons. Des travaux sont envisagés avant l’été.

Images et montage Hugo Da Silva, texte Virginie Valadas

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