Qualité de l’air : un capteur à Ste-Marie-de-Ré

Depuis le début janvier, un capteur d’air a été installé derrière le groupe scolaire de Sainte-Marie-de-Ré, à côté du stade de foot

La Communauté de communes de l’île de Ré finance l’installation du dispositif ainsi que l’ingénierie nécessaire aux prélèvements et aux analyses de données. Le coût est de 36 000 euros pour un an, dont une partie est prise en charge par ATMO Nouvelle Aquitaine, l’organisme qui installe le capteur et qui réalise les prélèvements. ATMO Nouvelle Aquitaine est le principal observatoire de la qualité de l’air dans notre région, avec une antenne à La Rochelle.

L’objectif est de jouer la carte de la transparence et de rassurer la population rétaise. Au printemps 2022, la publication d’une carte dite Solagro sur l’indice de traitement en pesticides sur toute la France avait stigmatisé certaines parties de l’île de Ré indiquées en rouge et avait surtout fait réagir les agriculteurs de la coopérative Uniré pour qui les chiffres indiqués dans ce document ne reflétait pas la réalité (voir l’article que nous avions consacré à cette polémique à l’époque) C’était le pavé dans la mare aux pesticides ! La publication de la carte avait suscité des inquiétudes dans la population et notamment chez des défenseurs de l’environnement et des écologistes qui réclamaient alors l’installation du capteur d’air.

Les résultats dans un an

Les élus communautaires ont validé cette proposition en 2023. Les agriculteurs et notamment les viticulteurs et producteurs de la coopérative ont été informés de la démarche via leur président Jean-Jacques Enet avec lequel le président de la Communauté de Communes Lionel Quillet s’est entretenu récemment.

Florie Francony, ingénieure d’études a fourni quelques explications, l’installation au niveau du stade de Sainte-Marie-de-Ré a été choisie car elle répond à plusieurs critères : être un lieu éloigné d’au minimum 100 m des cultures, disposer d’un câblage électrique, être sur un espace large. Les prélèvements ont débuté en janvier, à raison d’un par mois. Ils vont s’accélérer dès ce printemps où la saison des traitements s’intensifie. 109 molécules seront recherchées par le capteur de Sainte-Marie-de-Ré. Les impatients devront ronger leur frein, les résultats ne seront connus qu’au printemps 2025.

Journaliste Virginie Valadas, montage Hugo Da Silva

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