Et si l’alimentation du futur était entre les mains de nos enfants ?
Les cuisinières et cuisiniers du foyer familial le savent, pas facile de lutter contre Mac Donald, Burger King, KFC ou encore O Tacos avec ses enfants et ses ados.
Les chaînes de fast food ont des politiques marketing très aguichantes, des goûts uniformisés pour plaire aux jeunes, sans oublier des emplacements stratégiques dans les villes près des cinémas ou des chaînes de magasins de fast fashion qui s’adressent aux mêmes cibles. Ajouter à cela, peu d’appétence pour les légumes servis dans la restauration scolaire, même si ces dernières années, nombre de cantines ont nettement amélioré la préparation et la présentation des plats à base de légumes, blettes, betteraves, poireaux et brocolis font rarement l’unanimité chez les moins de 15 ans.
Et pourtant, les changements alimentaires en France ne passeront que par les préconisations des générations futures, c’est à dire par l’éducation aux goûts mais aussi à la cuisine et même à l’apprentissage des manières de produire une agriculture locale. À l’heure où les agriculteurs français manifestent en bloc contre la possible signature du Mercosur, le traité de libre échange alimentaire avec les pays d’Amérique du Sud, la question est d’une acuité prégnante.
Un kebab ou un burger avec du tofu au pop-corn et au houmous épicé, cap ou pas cap ?
Il faut donc convaincre la génération Z de consommer local quand ils seront adultes et tant que faire se peut, de consommer bio. C’est en tout cas le pari fait par les organisateurs du festival Alimenterre qui aura lieu à La Maline à La Couarde-sur-Mer les 25 et 26 novembre prochains. Cet évènement, réalisé dans le cadre du Projet Alimentaire de Territoire (PAT), est co-organisé par la Biocoop, Matahari Boui Boui, le Collectif des Fermes Urbaines et la Communauté de communes de l’île de Ré.
C’est la quatrième édition du rendez-vous à l’île de Ré et chaque édition rencontre tous les ans, un succès plus grand. Selon Geoffroy Maincent de la Biocoop : « le public qui vient voir les films documentaires chaque année et participer aux débats est un public souvent déjà convaincu par les bienfaits d’une alimentation locale et bio, alors cette année, on a cherché à élargir ce public et donc à s’adresser à ceux qui seront les citoyens adultes de demain : les ados ».
Pour cela, les organisateurs du festival ont travaillé en amont avec les jeunes des trois centres ados de l’île de Ré, réunis sous la bannière de Ré Jeunesse : les jeunes de La Flotte, du Bois-Plage et d’Ars-en-Ré. Mardi 26 novembre, ils animeront un quizz qu’ils ont préparé entre la projection des deux films et notamment après le documentaire : « Les maux de notre alimentation » qui traite des multinationales de l’alimentation.
À Ars-en-Ré, ils ont eu la chance de participer à un atelier de cuisine végétale sous la houlette de Zoé Delabre de Matahari Boui Boui. La cuisinière végan est l’ambassadrice rétaise de la cuisine bio, locale et sans matière carne et sa cuisine réconcilie le plus carnivore des gourmands avec les légumes tant elle est créative, inventive, délicieuse et équilibrée. Nous l’avons interviewée.
Et vous, êtes vous prêts à goûter un kebab ou un burger avec du tofu au pop-corn et au houmous épicé ?
Journaliste et montage Hugo Da Silva
Festival Alimenterre lundi 25 et mardi 26 novembre, deux soirées, trois films et des débats. Pour connaître le détail de la programmation du festival :
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