Sel et fleur de sel de l’île de Ré : une IGP enfin !

C’est un joli cadeau de Noël pour la centaine de producteurs de sel de l’île de Ré et plus largement pour l’ensemble du territoire rétais : depuis le 24 novembre, les dénominations sel de l’île de Ré et fleur de sel de l’île de Ré sont inscrites au registre européen des Indications géographiques protégées (IGP).

Une récompense qui vient couronner une démarche initiée il y a dix ans pendant lesquels se sont succédés palabres, réunions, constitution de dossiers, allers-retours entre producteurs indépendants et coopérateurs pour définir le cahier des charges qui garantit et protège ce savoir-faire ancestral, naturel, de terroir, intégré aux paysages des marais rétais.

Ce cahier des charges définit donc le mode de récolte du sel et de la fleur de sel de l’île de Ré, sa provenance géographique mais aussi les qualités gustatives du produit. Pour Louis Merlin qui est le président du groupement des producteurs de sel de l’île de Ré et qui a été très engagé dans la démarche de cette reconnaissance : « c’est un vrai motif de satisfaction, d’autant plus qu’on ne s’attendait pas à ce que la décision de Bruxelles tombe à ce moment de l’année ». Et d’ajouter : « C’est une protection réglementaire, c’est aussi une garantie et c’est un support de notoriété, auprès des consommateurs, auprès des plateformes d’achat des grandes surfaces, auprès des grands chefs de la gastronomie aussi ».

Les sauniers de l’île de Ré espèrent l’ouverture de nouveaux marchés avec un développement malgré tout raisonnable, car la production de sel de l’île de Ré reste une production de niche, qui ne vise pas à concurrencer les producteurs de sel industriels, mais plutôt à se démarquer par la reconnaissance de l’authenticité du produit. C’est maintenant chose faite avec cette IGP. Selon Louis Merlin, « il reste encore deux étapes : l’obtention du label bio et la reconnaissance que le sel de l’île de Ré est produit par des petits producteurs » alors, le puzzle sera complet : l’IGP pour l’origine géographique, la label bio pour l’aspect totalement naturel du produit et la reconnaissance de l’aspect artisanal de la production.

En attendant ces futures étapes, à la coopérative d’Ars-en-Ré qui réunit 80 producteurs sur la centaine de sauniers, comme chez les sauniers indépendants, l’heure est à l’impression de nouvelles étiquettes qui indiquent bien cette IGP. 

Pensez y : les coffrets de sel de l’île de Ré constituent des cadeaux idéals pour les fêtes de fin d’année, de ceux que l’on peut partager en famille et entre amis, avec la garantie qu’ils ne finiront pas sur une étagère ou seront revendus sur Internet. Finalement un authentique cadeau en circuit court dans le plus pur esprit de Noël.

L’union européenne compte onze IGP sur le sel. L’Île de Ré est la troisième à l’obtenir en France, après Guérande et Salies de Béarn.

A la mi-août 2023, Angèle Guilluy et Louis Colas, alors stagiaires à la rédaction, allaient rencontrer Emmanuel Renoux sur son marais. Ce dernier leur narrait les secrets du marais salant avec simplicité et sensibilité. Tout le mode de production du sel de l’île de Ré est expliqué dans ce reportage. C’est cette magie qui est aujourd’hui récompensée.

Images Angèle Guilluy et Louis Colas, texte Virginie Valadas

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