À la pêche aux crevettes impériales avec Jana

Choyée, dorlotée, chouchoutée, la crevette impériale ou crevette kukuna a tout d’une reine, enfin plutôt d’une impératrice.

Ce produit de terroir d’exception est un pur produit de Charente-Maritime que quelques producteurs d’huîtres, c’est encore un marché de niche, ont choisi de cultiver sur le bassin de Marennes mais aussi à l’île de Ré où ils sont une petite dizaine d’ostréiculteurs à en proposer à la vente et à la dégustation.

C’est le cas de Jana et Charlotte Rose, les deux jeunes soeurs qui ont repris depuis peu l’entreprise familiale située à La Couarde, route de Loix. Une transmission familiale modèle où les deux jeunes femmes apportent aussi à l’exploitation de leurs parents, leur regard nouveau, enthousiaste et moderne. En plus, ce sont des femmes, ce qui est encore assez rare dans le métier de l’ostréiculture pour être souligné.

Mais revenons à nos crevettes : dans les claires, ces bassins d’eau peu profonde où sont affinées les huîtres, les crevettes impériales jouent aussi un rôle de nettoyeuses et sont un moyen infaillible d’entretenir les marais. Elles empêchent la prolifération de plantes invasives au fond du marais et favorisent le développement du phytoplancton, qui sert ensuite à nourrir les huîtres. Un système totalement vertueux, en fait, qui peut être classifié en aquaponie. L’aquaponie favorise la production alimentaire durable qui unit la culture de plantes et l’élevage de poissons et de fruits de mer.

Mais attention, n’est pas productrice de crevettes impériales qui veut, la petite bestiole est fragile et demande une eau à une certaine température, avec un PH bien déterminé. Par ailleurs, sa production estivale est de courte durée, de cinq à six mois. C’est donc un engagement qui nécessite de la part de la productrice une attention toute particulière. Le jeu en vaut la crevette. Celle-ci se commercialise comme un produit d’exception, au double du prix des autres. Normal, elle a le goût des marais rétais. Attention, sa cuisson n’est que de 45 secondes après le premier bouillon. Quand il s’agit de la cuire, la plus grande attention est requise également.

Nous sommes allés à la pêche dans les marais avec Jana. Suivez-nous.

Journaliste et montage Hugo Da Silva

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