L’eau potable, comment ça marche ?

Les yeux rivés vers le ciel, alors que le 22 mars est la journée mondiale de l’Eau, les spécialistes, les élus, les agriculteurs et les professionnels du tourisme craignent un nouvel épisode de sécheresse précoce. Les Rétais a suivi la visite de l’usine de traitement des eaux de Charente-Maritime à Saint-Hippolyte, l’occasion de faire un point sur l’état des nappes phréatiques du département et aussi de comprendre comment le réseau d’eau potable fonctionne, notamment pour alimenter l’île de Ré et l’île d’Oléron.

Dans notre département, le niveau des nappes phréatiques ne présente pas d’inquiétude. Les pluies de décembre et janvier (jusqu’au 20) ont permis une remise à niveau, faible, mais remise à niveau tout de même. En revanche, les deux barrages de soutien d’étiage de Lavaud et de Mas Chaban sur le fleuve Charente – d’où provient la majorité de l’eau distribuée en Charente-Maritime – ne sont eux qu’à 40% de remplissage (au 7 mars) alors que les deux barrages sont à 70% de remplissage à une date similaire, au cours d’une année « normale ».

L’usine Lucien Grand de traitement des eaux de Saint-Hippolyte est la plus grande usine de production d’eau potable de Charente-Maritime. Un lieu performant où l’eau est surveillée et contrôlée en permanence par une vingtaine de techniciens. Elle produit 13 millions de m3 d’eau par an. En période estivale, elle atteint une capacité de traitement de 60 000 m3 par jour, car l’afflux touristique sur le littoral entraîne une nécessaire adaptation de la production d’eau potable. Rien que pour l’île de Ré, la consommation d’eau passe de 4000 m3 d’eau par jour en hiver à 17 000 m3 au mois d’août.

Grâce à un réseau structuré et à un maillage conséquent, le syndicat Eau 17 et la Rese sont en mesure de produire et de distribuer l’eau potable partout dans le département à un tarif identique, y compris en zone rurale, (seules les 28 communes de la communauté d’agglomération de La Rochelle et la ville de Rochefort ne sont pas adhérentes).

L’enjeu est de maintenir un partage de la ressource pour tous les usages en Charente-Maritime et ce sur du long terme, à échéance de 2050. L’objectif des visites de l’usine Lucien Grand est aussi de montrer les atouts de l’eau du robinet : c’est un produit local, de qualité, écologique et économique. Une ressource à utiliser avec parcimonie…

Visites de l’usine Lucien Grand à Saint-Hippolyte :

Mercredi 22 mars : pour les enfants

Samedi 25 mars : visite grand public et remise des prix du concours Re-sources

Lundi 27 mars : visite pour les professionnels du tourisme.

D’autres visites de l’usine de Saint-Hippolyte sont proposées le 29 avril, le 13 mai, le 24 juin, le 16 septembre, le 14 octobre et le 25 novembre.

https://www.eau17.fr