Bientôt des panneaux solaires sur les toits rétais

Il était difficilement compréhensible qu’un territoire parmi les plus ensoleillé de France ne permette pas à ses habitants de s’équiper de panneaux solaires à l’heure où les énergies renouvelables sont promues pour lutter contre le réchauffement climatique. Effectivement, sur l’île de Ré, le soleil apparaît comme une ressource quasi-inépuisable.

C’est maintenant chose résolue, grâce à une modification du Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI) voté par les élus communautaires le 6 octobre dernier. Auparavant, les documents d’urbanisme rétais permettaient l’installation de panneaux solaires, mais encastrés seulement, soit un dispositif plus coûteux en travaux à l’installation, moins rentables à produire de l’énergie et surtout, avec des risques de fuite.

La modification du PLUI de l’île de Ré permet dorénavant de les installer sur les toitures en surimposition, sous certaines conditions architecturales, notamment pas sur les chais ou sur les maisons dites bourgeoises. Dans ce cas là, il sera interdit que les panneaux soient visibles depuis l’espace public.

Si des contraintes architecturales ou techniques subsistent, l’installation de panneaux solaires va être facilitée et ainsi permettra des répondre au mieux à la très forte demande des foyers rétais, qui jusque là voyaient leur demande de travaux retoquée presque systématiquement. Une demande d’autant plus forte que les Rétais, permanents ou secondaires ont vu leur facture d’électricité s’envoler ces deux dernières années, comme partout en France.

La volonté des élus communautaires a été confortée par d’autres outils réglementaires et légaux européens et nationaux, la Directive européenne sur les énergies renouvelables et la loi Climat et résilience de 2021. Puis en mars dernier, la loi du 10 mars qui permet d’assouplir les modifications des PLUI et offre des opportunités d’installation de fermes solaires avec des dérogations sur la loi Littoral. La préfecture de Charente-Maritime devrait publier un décret listant les sites potentiels à accueillir ce type de fermes solaires. A l’île de Ré, des petits parcs solaires de 2 à 3 ha pourraient être installés, notamment sur le site des Gachettes (centre de transfert). D’ici 2026, les pacs de stationnement de plus de 1500m2 devront être équipées d’ombrières solaires. Cela pourrait concerner certaines grandes surfaces rétaises.

Patrick Salez, élu flottais communautaire, a dirigé avec Gisèle Vernon, maire de Sainte-Marie-de-Ré, le groupe de travail sur les énergies renouvelables (avec 9 membres) créé en 2022 au sein de la Communauté de communes rétaise. L’établissement d’une première feuille de route « photovoltaïque » a permis d’aboutir au vote du 6 octobre dernier. Un guide pratique est en cours de rédaction, ainsi qu’une liste d’artisans compétents. Les entreprises listées devront signer une charte d’engagement. Enfin, la CDC pourrait recruter une personne dédiée.

Patrick Salez nous dévoile les contours de cette nouvelle réglementation d’urbanisme local qui était très attendue. De nombreux ménages et artisans sont des les starting-blocks.

Interview Virginie Valadas, montage Hugo Da Silva

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