Morgane dénude les femmes dans les villages de Ré

Morgane, c’est un éclat de rire, un éclat de joie, un éclat de vie. Une pépite. Une désinvolture toute antillaise et un ancrage local aussi pour celle qui a grandi à l’île de Ré.

Les pieds plantés dans le sol, Morgane pose son regard de photographe dans les dunes rétaises, dans les bois, dans les ports, sur les plages et dans les villages. Elle dénude des femmes, au coeur des centres bourgs, au centre des monuments et du patrimoine, dans les paysages de l’île de Ré. Avec pudeur et envie, des proches et des inconnues, des minces et des rondes, des grandes et des petites, des peaux de rousse et des peaux métissées. Elle les accouche en quelque sorte, au petit matin ou au coucher de soleil, aux heures où il n’y a pas encore quelqu’un pour déranger le binôme du photographe et son modèle. Aux heures où il n’y a plus personne.

Rien qu’une rue, une vigne, une plage, un port, une abbaye, un bosquet, un bois, un modèle et sa photographe. Elle leur offre la liberté, les libertés, celle de se sentir femme, celle de se sentir unique, dévoilée, affirmée, fragile et forte. Sans artifice. Authentique. Pudique. Poétique.

D’abord un peu timide, le choix de photographier les corps des femmes nus s’est affirmé et a pris de l’ampleur pour la photographe. Ce choix artistique va dorénavant s’exposer à la galerie Xinart d’Ars-en-Ré à partir du 18 mai et pendant tout l’été.

Et aussi au hasard des rues des dix villages rétais, en taille réelle.

Ce projet est l’ébauche d’un autre plus vaste et plus ambitieux. Inclusif aussi. Quand Morgane a posté une annonce sur les réseaux pour recruter ses dix modèles, elle a reçu pas moins de 400 propositions…. Un véritable ouragan, un raz de marée où des femmes se racontent, se dévoilent, disent leurs joies et leurs meurtrissures, leur complexe et leur fierté. Leur besoin d’exister. Leur besoin d’être reconnue, d’être nue, d’être libre. Morgane va donc se lancer après cette exposition rétaise dans un projet plus ambitieux : photographier 100 femmes, 100 nus et raconter un peu de l’histoire de chacune de ces 100 modèles. Unique, poétique et pudique. Pour cela, elle recherche mécènes et/ou éditeurs.

En attendant, nous vous proposons de résoudre une énigme : dans quel port de l’île de Ré a été prise la photo de l’affiche de l’exposition visible à la fin du reportage ?

Les dix premiers clichés de nus de Morgane Lefort sont à découvrir à partir du 18 mai à la galerie Xin Art à Ars-en-Ré.

Retrouver l’actualité de Morgane Lefort sur sa page Instagram : @morganelefortstudio

Journalistes Virginie Valadas et  Océane Le Gouic, montage Océane Le Gouic