Un nouveau tarif « d’hiver » au pont de l’île de Ré

Le vote a été unanime et sans discussion ni débat aucun. Les conseillers départementaux de Charente-Maritime ont tous adopté le projet de nouvelle tarification du péage au pont de l’île de Ré qui leur a été présenté par Patrice Raffarin, maire de Rivedoux-Plage et conseiller départemental.

Il est vrai que ce vote a été préparé par plusieurs réunions de concertation depuis un an et demi, des réunions qui réunissaient une trentaine d’interlocuteurs selon le maire de la première commune de l’île de Ré après le pont : élus de La Rochelle et de l’île de Ré, mais aussi présidents d’association comme l’association des utilisateurs du 17, sous la houlette de Sylvie Marcilly, présidente du Conseil départemental et de Gérard Pons, vice président en charge des ponts et ouvrages du Département.

Ce nouveau tarif d’hiver, quel est-il ?

À partir du 1er janvier 2025, du 15 novembre jusqu’à début mars, le passage du pont sera à 4 euros au lieu de 8 actuellement. Car jusqu’alors, il y avait deux tarifs : 8 euros sur neuf mois de l’année et 16 euros du 20 juin au 20 septembre.

16 euros lors des ponts du mois de mai, 2 euros pour les aidants et soutiens familiaux

L’autre nouveauté : lors des ponts du mois de mai : Ascension et Pentecôte, le tarif du pont sera au prix fort de 16 euros. Pour les soutiens familiaux et les aidants familiaux, le passage du pont sera à 2 euros. Enfin, pour tous les salariés, il y aura dorénavant un prix unifié du passage à 0,50 centimes d’euro. Selon Patrice Raffarin, ces réunions de concertation vont se poursuivre pour affiner encore certains tarifs.

Quid des parents solo ?

Peut-être l’occasion d’évoquer le cas des parents solos, qui après un divorce où une séparation sont contraints de déménager sur le continent faute de logement rétais mais maintiennent quand même l’enfant dans son école insulaire quand l’autre parent vit toujours dans l’île. Il ou elle doit alors payer le prix fort pour aller récupérer son enfant à l’école et au centre de loisirs lors des semaines de garde. D’après nos confrères du Phare de Ré, un collectif de plusieurs parents isolés concernés par cette question pourrait se constituer.

Comment a été répartie l’écotaxe en 2023

Interrogé par ses collègues départementaux sur les montants de l’écotaxe lors de la session de printemps, Patrice Raffarin a détaillé la répartition des recettes pour l’année passée. Durant cette année, le passage de 3,4 millions de véhicules a permis 15,30 millions d’euros de recettes, somme à laquelle il faut soustraire des frais de perception. L’écotaxe est constituée des deux tiers de cette somme, le tiers restant est la redevance pour service rendu (RSR) et sert à l’entretien du pont, aux frais de personnel, à la gestion de l’ouvrage. En 2023, l’écotaxe nette s’est élevée à un peu plus de 7,70 millions, dont 55% sont allés à la Communauté de Communes et 45% au département. L’usage de cet argent est fléché et strictement dédié à des actions spécifiques : il permet l’entretien des espaces naturels, les acquisitions foncières, l’entretien des dunes, des forêts et pour le Conseil départemental et la CDC, la mise en place du dispositif des navettes et notamment des navettes gratuites en été, le dispositif RespiRé. La redevance pour service rendu s’est élevé elle à 3,80 millions d’euros. Mais les travaux du pont ont, eux, coûté beaucoup plus cher, avec une dépense de 9,77 millions d’euros. « Heureusement » a souligné l’édile « l’argent avait été trésorisé les années précédentes».

Images et montage Charlotte Pardal et Océane Le Gouic, article Virginie Valadas

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