Olivier Falorni défend, plus que jamais, la laïcité à l’école

Le député de la circonscription Olivier Falorni a choisi d’accompagner la rentrée des classes de vingt enfants Portingalais et Villageois à l’école de Saint-Clément-des-Baleines rattachée au RPI (regroupement pédagogique intercommunal) de St-Clément/Les Portes.

Tout un symbole pour l’élu d’avoir fait le choix de venir au nord de l’île dans une petite école à classe unique (des CM1 et CM2 en l’occurrence).

C’était l’occasion d’interroger le fervent défenseur de la laïcité qu’il est sur la polémique nationale au sujet du port des vêtements culturels que sont les abayas pour les filles et les qamis pour les garçons, soit ces grandes robes ou tuniques portés de manière traditionnelle par des musulmans. Bien sûr, à Saint-Clément-des-Baleines, comme dans toute l’île de Ré et même à La Rochelle, aucun chef d’établissement n’a été confronté à devoir faire appliquer la récente loi voulue par le nouveau ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal.

Mais une occasion pour le député d’affirmer de nouveau son attachement aux valeurs de la République que sont Liberté, Égalité et Fraternité, auxquelles il ajoute Laïcité. Pour lui, ni l’abaya ni le qamis n’ont leur place à l’école. Même s’il en convient ce sont des vêtements plus culturels que cultuels, leur usage en milieu scolaire est un signe ostentatoire d’appartenance à une religion, un signe qui n’a pas sa place dans l’enceinte scolaire.

Une rentrée rétaise en rangs serrés

La rentrée des petits Rétais, en maternelle, en primaire et au collège Les Salières à Saint-Martin-de-Ré s’est déroulée sans anicroche notable. La revue des troupes permet de comptabiliser environ 1520 élèves au total (à quelques ajustements près), dont 560 au collège et 960 élèves en maternelle et primaire dans les dix écoles de l’île de Ré (une par village avec deux RPI : Ars/Loix et St-Clément/Les Portes). La situation est tendue dans deux écoles, à La Couarde et au RPI de Saint-Clément/Les Portes où les effectifs ont lentement diminué et où des classes ont dû fermer lors des précédentes rentrées, mettant l’existence même de l’école en sursis.

Cette année, malgré des effectifs légèrement en baisse, il n’y a aucune fermeture de classe. Et ce ne sera pas non plus le cas à la rentrée 2024, ni même à la rentrée 2025. Le directeur académique de l’éducation nationale (Dasen) a en effet annoncé aux élus rétais en février dernier un moratoire de trois ans sans fermeture de classe et donc d’école en échange d’un contrat de territoire.

Un moratoire de trois ans

Les élus rétais ont donc trois ans pour inverser la tendance et réinscrire des enfants dans leurs établissements scolaires. Évidemment pour cela, il faut impérativement que des familles puissent se loger dans l’île de Ré. Car c’est bien l’absence de toit qui pousse de plus en plus de familles à quitter le territoire et à s’expatrier sur le continent.

Maintenant que l’île de Ré est officiellement une zone tendue du point de vue immobilier (décret publié au Journal Officiel le 26 août dernier) suite à une intervention d’Olivier Falorni en ce sens en juin dernier, les maires ont toute la latitude légale pour ajuster les critères des changements d’usage des logements et notamment des résidences secondaires, des résidences et des meublés de tourisme. Chaque conseil municipal devra statuer sur une taxation plus élevée sur les résidences secondaires qui sont louées en saison estivale. Pour l’instant, seule la maire de Saint-Clément-des-Baleines assume vouloir faire voter cette décision aux élus de la commune qu’elle administre.  Car évidemment, la mesure n’est pas très populaire.

Mais dans trois ans l’Éducation nationale demandera des résultats. Plus d’enfants dans les écoles, cela passe nécessairement par plus de toit permanent pour les familles afin de se loger dans l’île de Ré toute l’année; Alors et alors seulement,  la courbe des effectifs scolaires pourra s’inverser, sinon le couperet va tomber et des écoles vont fermer.

Les élus rétais ne pourront pas ménager la chèvre et le chou indéfiniment.

Journaliste Virginie Valadas

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