Un sport de combat pour combattre… les violences

La date du samedi 23 novembre n’a pas été choisie au hasard par Jacques Djeddi, le président et fondateur de l’Océan Karaté Club, puisque deux jours plus tard, c’était la journée nationale contre les violences faites aux femmes. 

Mais le charismatique professeur de karaté qui oeuvre depuis longtemps pour l’inclusion de tous dans la société, par le sport, n’a pas restreint cette soirée d’animations à ces seules violences, il y a inclus toutes les formes de violences et d’exclusions : harcèlement, violence numérique, intra-familiale, scolaire, bizutage… 

Une borne interactive 

La date était le prétexte pour réunir les membres du club, dont l’effectif est à 50% féminin, leurs familles mais aussi des élus et de nombreux bienfaiteurs, autour d’une borne interactive de prévention (BIP) du service départemental à la jeunesse, à l’engagement et aux sports de Charente- Maritime, l’un des partenaires de la journée. À la borne, plusieurs jeunes membres du club se sont volontiers prêté au jeu du quizz en répondant aux questions de la machine. Leurs réponses  ont permis de déterminer à quel point chacun de nous subit ou pas de la violence dans son entourage ou en fait subir aux autres. Parfois sans même s’en rendre compte, de manière involontaire et/ou inconsciente, parfois sciemment. Cela a surtout permis d’ouvrir le dialogue entre enfants, adolescents et adultes, entre jeunes et référents.

Cours de body karaté et de self défense

La soirée s’est poursuivie avec une démonstration de body karaté et de self défense. Le body karaté est une discipline qui mêle gestes de défense de karaté et cardio. Des binômes composées de filles et de leurs mamans respectives ont joué le jeu. Pour les jeunes adeptes de ces disciplines, qui suivent les entraînements du club assidument, il ne s’agit pas d’être parano et en permanence sur ses gardes mais plutôt d’acquérir des automatismes dans les gestes qui permettront de ne pas être démunies en cas d’attaque. Pour Jacques Djeddi, il s’agissait avant tout de sensibiliser un maximum de Rétais.

La borne interactive de prévention (BIP) poursuit sa route en Charente-Maritime. Elle a été pensée pour passer de clubs en clubs ou d’écoles en écoles pour sensibiliser les jeunes et leurs familles sur les sujets des incivilités et des violences dans le sport.

Journaliste et montage Hugo Da Silva