Sur les bancs de l’école avec les Ukrainiens

Le préfet de la Charente-Maritime, Nicolas Basselier, et Sylvie Marcilly, présidente du Conseil départemental, ont rendu visite aux élèves ukrainiens intégrés au collège Fromentin de La Rochelle, un an après le début de la guerre dans le pays slave. L’occasion de saluer les élèves de toutes nationalités réunis dans une même classe pour appréhender le français, la langue de leur pays d’accueil.

Un air de violon qui fend le cœur. Le jeune Bogdan explique dans un français encore hésitant que c’est une musique triste qui évoque la guerre. Nous sommes dans la classe UPPEAA qui réunit des enfants et adolescents de différentes nationalités afin qu’ils apprennent le français. Le collège Eugène Fromentin de La Rochelle accueille cinq élèves ukrainiens, mais pas seulement. Dans la classe de Madame Rivière, professeur de Français-Langue étrangère et Monsieur Scozzesi, professeur d’histoire-géographie, on retrouve des adolescents venus du monde entier. Thaïlandais, Pakistannais, Bangladais, Arméniens, Allemands, Marocains redoublent d’effort douze heures par semaine, pour apprendre les bases du vocabulaire et de la grammaire française.

Ils apprennent le français à leur rythme même si les professeurs n’ont que deux ans pour leur enseigner. “On est toujours surpris par leur progression. Ils apprennent vite.” explique Madame Rivière au préfet Nicolas Basselier et à la présidente du Conseil départemental Sylvie Marcilly. Les jeunes Ukrainiens bénéficient en plus de leur apprentissage au collège, de plusieurs heures de cours en visio avec des profs en Ukraine.

Mais derrière ces progrès se cachent parfois des situations difficiles. “Certains de ces élèves sont des mineurs isolés. D’autres sont en foyer ou bien dans des appartements avec des jeunes actifs. »

Après deux morceaux de violon joués par Bogdan, Nicolas Basselier et Sylvie Marcilly ont été rejoints par d’autres enseignants dont Madame Ravet, professeure de français, afin de mieux comprendre comment se passait l’intégration de ces élèves dans des classes de cours francophones. “Le français, c’est la matière de toutes les disciplines. Ils ont besoin de comprendre le français pour leur permettre de suivre tous les autres cours. Et ils sont très volontaires, ils ont une puissance de travail incroyable. Ils ont compris que c’était une question d’émancipation et d’intégration pour eux. Cela a plutôt tendance à tirer les autres élèves vers le haut

Gabriel Page et Virginie Valadas        

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