Repas à 1 euro : les étudiants interpellent leurs élus
Il n’y aura pas de repas à 1 euro généralisé à l’ensemble des étudiants. A une voix près, cette proposition de loi qui émanait du PS, lors d’une niche parlementaire, aurait pu être adoptée le 9 février dernier et ainsi soulager plus de la moitié des étudiants. 56% d’entre eux déclarent vivre dans la précarité et ne pas manger à leur faim selon un sondage de l’association COP 21, Solidarités étudiantes.
Aujourd’hui, le repas du Crous* à 1 euro est destiné uniquement à ceux qui bénéficient d’une bourse qui représentent 38% d’entre eux en France. La mesure avait été généralisée à tous les étudiants pendant le Covid et les périodes de confinement où des files d’attente de jeunes en formation étaient apparues devant les épiceries solidaires et les associations caritatives pour de la distribution alimentaire. Mais pour la ministre de l’Enseignement supérieur Sylvie Retailleau, « c’était une mesure de crise, conçue pour répondre à une situation exceptionnelle ».
Portée par la députée socialiste Fatiha Keloua-Hachi, la proposition de loi n’a été rejetée qu’à une voix près – 184 contre, 183 pour -, après que la majorité a battu le rappel de ses troupes.
Par une tribune envoyée aux médias locaux vendredi 17 février, un groupe d’étudiants rochelais a choisi d’interpeller les cinq députés de Charente-Maritime, dont deux étaient absents de l’Assemblée nationale le jour de ce vote : Olivier Falorni (Modem et indépendants dans le groupe Démocrate pour la première circonscription), Anne-Laure Babault (députée Modem de la deuxième circonscription de Charente-Maritime) quant aux trois autres députés de Charente-Maritime, ils ont voté contre : Jean-Philippe Ardouin (député Renaissance de la troisième circonscription de Charente-Maritime), Raphaël Gérard (député Renaissance de la quatrième circonscription de Charente-Maritime) et Christophe Plassard (député Horizons de la cinquième circonscription de Charente-Maritime).
Dans cette tribune signée par 170 étudiants de l’université de La Rochelle, ces derniers demandent à leurs élus de leur rendre des comptes et de se justifier.
Leur initiative pourrait faire boule de neige et s’étendre à d’autres campus du Sud-Ouest et même de France. C’est sûr, à La Rochelle, ils n’entendent pas en rester là.
L’université de La Rochelle compte 18000 étudiants.
Pour retrouver la tribune : https://docs.google.com/document/d/1H…
- Le Crous désigne le Centre national des oeuvres universitaires et scolaires qui est gestionnaire entre autres des restaurants universitaires
Virginie Valadas