Rachida Dati choisit La Rochelle
À peine nommée à la tête du portefeuille de la Culture dans le gouvernement de Michel Barnier, Rachida Dati a choisi La Rochelle pour sa première sortie officielle sur le territoire.
Elle y a été accueillie par une météo tempétueuse et dépressionnaire qui n’aura pas troublé sa détermination, mais simplement modifié quelque peu l’emploi de temps de la visite rochelaise, en évitant la balade à pied sur les quais du port. Trop ventée.
Le TGV est arrivé en gare de La Rochelle avec une bonne quinzaine de minutes de retard, la ministre de la Culture et une partie de son staff ont donc entamé la visite de la tour Saint-Nicolas à La Rochelle d’un pas décidé et leste. Le tableau dressé par l’architecte en chef des monuments historiques à la ministre de La Culture ne laissait peu de doute sur l’ampleur et le coût des travaux, pour remettre en état un édifice qui « s’ouvre en deux, avec des mouvements sur sa face du côté de l’entrée du port et un pied qui glisse légèrement et fait basculer la tour vers l’arrière ». Coût total des travaux pour rouvrir la tour au public : 25 millions d’euros dont 2 millions d’euros de travaux d’urgence à effectuer très vite.
L’État soutiendra la chantier de rénovation de la tour Saint-Nicolas
Rachida Dati s’est engagée, l’État va soutenir ce chantier financièrement. Jusqu’à quelle hauteur ? la question reste entière, dans un contexte de restriction budgétaire nationale. Mais la ministre a fait du patrimoine un pilier régalien de son ministère et elle met en avant l’idée qu’il faut faire vivre les lieux de patrimoine au présent, en leur permettant d’accueillir tous types de manifestations.
À une encablure de la tour Saint-Nicolas, le local (avec loges et scène pour les artistes) du Chantier des Francos avait été légèrement réaménagé pour accueillir la ministre et permettre un échange autour d’une table.
Les Francos, bien plus qu’un festival à la mi-juillet
Gérard Pont et Emilie Yakich, les deux co-directeurs du festival ont alors déroulé la copie en toute simplicité, Les Francofolies, c’est bien plus que le festival sur cinq jours à la mi-juillet à La Rochelle, c’est d’autres festivals Francofolies dans des pays étrangers, pour mettre en avant la francophonie à travers sa chanson française. C’est bien sûr le chantier des Francos, véritable tremplin pour artistes émergents (quatre session de coaching d’une semaine pour une vingtaine d’artistes entre janvier et juin) et ce sont des actions d’éducation artistique et culturelle autour de la chanson et de la création musicale auprès de différents publics : dans les écoles, dans les Ehpad. Les Francofolies, c’est aujourd’hui, de la médiation et de la diffusion culturelle toute l’année. Ce que la ministre a évidement apprécié et félicité. Elle a ensuite rencontré la première promotion de douze étudiants de l’e2sv, l’école supérieure du spectacle vivant qui vient juste d’ouvrir dans les locaux d’Excellia à La Rochelle.
La signature du premier contrat de territoire culturel avec l’agglomération
Trois objectifs dans ce contrat de territoire culturel que la ministre s’est engagé à venir signer au plus tard en décembre 2024 avec le président de l’agglomération et maire de La Rochelle Jean François Fountaine : rendre la culture accessible à tous, soutenir les artistes et favoriser la coopération entre les institutions culturelles du territoire. Des objectifs pas encore chiffrés. Affaire à suivre en décembre prochain. La ministre l’a promis, elle va revenir très vite.
Journaliste Virginie Valadas, montage Hugo Da Silva