Les Francos de jour vues par Madeleine et Julie
C’était une édition particulière des Francofolies de La Rochelle à l’occasion de leur 40ème anniversaire et le succès était au rendez-vous tant du point de vue du public que des artistes et de l’équipe d’organisation. Cette édition 2024 fera date.
Loin des projecteurs et des « lives » de la grande scène Jean-Louis Foulquier, de celles de La Coursive et de La Sirène, au Village Francocéan ou à l’École d’Or, entre conférences, dictées et cours de yoga, les Folles rencontres sont une autre manière de vivre le festival gratuitement et dans l’intimité de certains artistes qui se prêtent au jeu des confidences.
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Il est 11h le samedi 13 juillet, La Rochelle se réveille doucement après une troisième soirée intense rythmée par Bianca Costa, Zola, Josman, PLK et Vladimir Cauchemar. Aux pieds de la grande roue, place du commandant de la Motte rouge, une vingtaine de personnes ont répondu présentes à la séance quotidienne de yoga du Village Francocéan. Plus nombreux que prévu, les participants à la séance se retrouvent les pieds dans l’herbe, de quoi commencer la journée en douceur et tout ça en présence d’un généreux soleil.
Une drôle de dictée
Une fois relaxées, pas le temps de rêvasser puisque l’étape suivante, la Dictée Chanson du jour commence à 11h30. Il faut traverser un port rochelais pour prendre la direction de l’École d’Or où ont lieu ces dictées pas tout à fait comme à l’école. Le chanteur et compositeur aux notes Rock et Pop, Arthur Fu Bandini, (en avril dernier en session du Chantier des Francofolies – voir ici ) anime la dictée ce matin. Le sujet ? Le tube Djadja d’Aya Nakumura, dont on sait le succès planétaire mais aussi le langage à la fois argotique et mélange d’anglais, de langue gitane et d’autres dialectes. Une véritable création d’un méta langage. Tous les participants en perdront leur latin. Cette première édition de Dictée Chanson rencontre un franc succès et dépasse largement la jauge quotidienne prévue de trente personnes.
Un festival engagé
Gardons le rythme ! Retour au Village Francocéan pour la Conférence Citoyenne du jour. Cette année les Conférences Citoyennes sont parrainées et marrainées par Cyril Dion (écrivain, réalisateur, poète et militant écologiste) et Paloma Moritz (Journaliste à Blast). Ils ont tous les deux conçu la programmation autour de la thématique unique : l’océan. Anne-Sophie Roux (Conseillère du Ministre chargé de la Mer et de la Biodiversité), Laetitia Bisiaux (chargée de projet chez BLOOM) et la chanteuse Clara Ysé, étaient également invitées à s’exprimer sur le sujet : “Agir ensemble pour l’océan.”
Des paroles aux mots
À peine le temps d’avaler un déjeuner frugal, l’aventure continue avec les Folies Littéraires animées par Didier Varrod (Journaliste Rock, animateur de radio à Radio France et réalisateur). La musique est encore au coeur des débats, avec Tim Dup et Magyd Cherfi, deux auteurs, compositeurs, interprètes devenus écrivains. Entre rires et souvenirs, ils racontent comment passer du “sprint” d’une chanson au “marathon” littéraire d’un roman. “Je crois qu’on demande trop souvent aux artistes d’être seulement des gens qui divertissent, mais l’essence même des artistes c’est d’infuser le monde, l’époque, le temps et ce qui se passe autour… C’est l’essence même de ce métier de transmettre des choses” exprime Tim Dup.
La playlist de Thomas VDB
“Y a que des vieux ici”. Provocateur et penché en avant, le sourire au lèvre, il a fallu moins de deux minutes pour que Thomas VDB chambre son public. Présent dans le cadre de La Mémoire qui Chante, face à Didier Varrod, l’ancien chroniqueur de France Inter parle de son rapport à la musique. Un dialogue entrecoupé de cinq pauses musicales, choisies par l’invité. Si le jeune Thomas VDB s’était imaginé chanteur, “pour le frisson de monter sur scène”, aujourd’hui, il se satisfait pleinement de sa fonction d’humoriste. Traîné par son fils jusqu’à La Rochelle car l’adolecsent est fan du duo Bigflo et Oli, Thomas VDB à enfin répondu positivement à l’invitation que lui lance depuis quatre ans l’équipe d’organisation des Francos.
Journalistes et montage : Julie Debray et Madeleine Montoriol