Les conseillers départementaux rassurent dans un contexte tendu

Les deux conseillers départementaux de l’île de Ré : Véronique Richez-Lerouge et Patrice Raffarin ont tenu un point presse à l’issue de la session d’automne du Conseil départemental, pour rassurer les Rétais sur la mise en oeuvre des projets déjà votés qui suivent leur cours et qui aboutiront dans un contexte économique tendu de restriction budgétaire.

Ils ont voulu montrer une continuité dans la politique départementale engagée. Sur les travaux de protection des côtes, Patrice Raffarin a réaffirmé un calendrier à court et moyen terme, notamment pour le Fier d’Ars (voir la vidéo par ailleurs).

Concernant les digues rétaises, dans le cadre des PAPI (programmes d’action et de prévention des inondations), dans un communiqué de presse en date du 6 novembre 2024, le Département précise : « À propos du PAPI Île de Ré. Pour le PAPI 1 et son avenant, les protections de Saint-Clément, Loix, La Flotte, Rivedoux-Bourg, Sainte-Marie-Montamer et Boutillon sont terminées. La Couarde nord et Rivedoux Corniche doit démarrer fin 2024. Pour le PAPI 2, les études techniques et règlementaires sont en cours sur les projets volumineux de l’ouest du Fier d’Ars, des Portes à Ars. Le contexte environnemental, paysager et les accès aux ouvrages sont complexes. Les travaux sont visés en 2026. »

Véronique Richez-Lerouge a elle, déroulé les actions menées et à venir dans différents domaines, comme la préemption de terrains en zone naturelle sensible.

Concernant les restrictions budgétaires auxquelles le Département de Charente-Maritime doit faire face, notamment dans le domaine des subventions aux événements culturels et sportifs, la conseillère départementale a confirmé que les organisateurs d’événements (Jazz au Phare, Musique en Ré et le spectacle pyrotechnique de La Flotte qui sont tous trois labélisés Sites en Scène et subventionnés par le Département) seraient reçus et que chaque événement serait étudié au cas par cas, ce qui selon elle « va permettre d’ajuster les aides à ceux qui en ont vraiment besoin ». Autre précision apportée, les travaux de construction des deux centres d’intervention et de secours (CIS) d’Ars-en-Ré et de Saint-Martin-de-Ré n’ont pas été jugés prioritaires par l’assemblée des élus départementaux. À Ars-en-Ré, suite à un recours de riverains, le dossier de l’emplacement de la future caserne est devant le tribunal administratif de Poitiers.

Le Département et la région Nouvelle Aquitaine contraints à l’austérité

La présidente du département, Sylvie Marcilly tirait elle de nouveau la sonnette d’alarme lors d’un point presse en compagnie de plusieurs députés et sénateurs charentais maritimes. Il s’agissait d’exprimer son inquiétude sur le projet de loi de finances discuté ces jours-ci à l’Assemblée nationale. Un PLF qui demande aux départements des économies drastiques. Pour le Charente-Maritime, il s’agit d’économiser 27 millions d’euros en 2025 (sur un budget d’environ un milliard), alors que les départements ont la charge des dépenses sociales : RSA, handicap, dépendance, enfance, des dépenses sociales en constante augmentation et que les droits de mutation à titre onéreux (les DTMO : une taxe perçue sur les transactions immobilières) ne font, elles, que chuter. Parmi les autres priorités de la collectivité territoriale : l’entretien des routes, des collèges…

Lire l’article de notre jeune confrère Timothé Lefort sur le sujet : https://inf-info.fr/budget-la-presidente-du-departement-de-la-charente-maritime-inquiete-entouree-de-parlementaires-qui-se-veulent-rassurants/

Les trésoreries des entreprises fragilisées après une mauvaise saison 2024

Malgré l’assurance de soutien exprimé par les parlementaires locaux, Sylvie Marsilly a affirmé que si cela continuait ainsi, la Charente-Maritime pourrait être en grosse difficulté financière d’ici deux à trois ans. C’est déjà le cas pour un certain nombre de départements voisins comme La Vienne ou La GIronde.

Quant à la région Nouvelle-Aquitaine, plus grande région de France, elle doit, elle, économiser plus de 169 millions d’euros en 2025 avec le projet de loi de finances du gouvernement Barnier. Ce qui n’a pas manqué de faire monter au créneau avec véhémence, son président socialiste Alain Rousset. 

Dans ce contexte, après une saison qui a été plus que difficile pour les entrepreneurs rétais, pas certain que les discours rassurants de Patrice Raffarin et Véronique Richez-Lerouge suffisent à calmer l’anxiété des employeurs locaux. Tous les secteurs, y compris ceux d’habitude plutôt préservés de la restauration, de l’hébergement, ont été très impactés par cette mauvaise saison 2024. Les trésoreries sont très fragilisées pour entamer 2025. Il pourrait même y avoir de la casse.

Journaliste Virginie Valadas, montage Hugo Da Silva

À noter au calendrier

La Communauté de communes de l’île de Ré organise une réunion publique (la 3e) sur les digues et l’érosion le mardi 12 novembre à 18h30 à la salle des Paradis de Sainte-Marie-de-Ré. Cette réunion sera animée par Lionel Quillet, président de la Communauté de communes et par Patrick Rayton, vice président de la CDC en charge des protections du littoral.

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