Une réunion d’information est organisée le 24 janvier à 18h
Fascinants, mythiques, légendaires, sacrés, les amphibiens (autrefois appelés Batraciens) regroupent une très grande variété d’espèces de ce que l’on a pour habitude de nommer de manière vernaculaire les grenouilles et les crapauds, la grenouille n’étant en aucun cas le pendant féminin du crapaud.
Il y a 38 espèces d’amphibiens en France, 13 urodèles (porteurs de queue : tritons et salamandres) et 25 d’anoures (sans queue : grenouilles et crapauds).
Savez-vous quand commence la saison des amours -soit de reproduction- chez les amphibiens ? Juste après la Saint-Valentin, à partir de la fin février et jusqu’au mois de mai. C’est à cette saison de fin de l’hiver et du début du printemps, qu’un certain nombre d’individus quittent leur lieu d’hivernage pour tenter de regagner les zones humides afin de s’y reproduire.
Dans l’île de Ré, la forêt du Lizay située au nord de l’île en Ré entre les communes de Saint-Clément-des-Baleines et Les Portes-en-Ré est justement l’un de ces lieux d’hivernage. Or cette migration locale des amphibiens s’accompagne d’une grande prise de risques puisqu’ils doivent traverser la route départementale pour rejoindre la zone des marais.
Pour sécuriser cette migration, les écogardes du service Environnement de la Communauté de communes installent des barrières le long de la route, jalonnée de seaux-pièges qu’il faut aller relever chaque matin. Une fois les petits animaux piégés dans le seau, qui leur aura sauver la vie, ils seront comptés, identifiés et portés en toute sécurité de l’autre côté de la route pour laisser libre court à la nature.
Les écogardes lancent un appel à bénévoles, afin d’avoir des participants qui iront chaque matin relever les seaux et porter les petites bestioles de l’autre côté de la route. En 2022, plus de 870 individus avaient ainsi été protégés. Cette opération permet de diffuser de la culture scientifique au plus grand nombre, de sensibiliser les personnes investies à la protection de la biodiversité. Elle a, par ailleurs, pour objectif d’améliorer les connaissances de tous sur les amphibiens, de connaître leurs zones de passage pendant la période de migration.
Le pélobate cultripède : le crapaud fouisseur des dunes
Une attention particulière est portée sur une espèce rare et protégée : le pélobate cultripède, dont la population est considérée comme vulnérable. La France a une forte responsabilité dans la conservation de cette espèce d’autant plus qu’elle n’est présente que dans trois pays (France et péninsule ibérique).
En France, il est présent en méditerranée et sur la façade atlantique, de la Gironde à la Loire Atlantique et précisément à l’île de Ré. C’est l’urbanisation du littoral qui est en partie responsable de son déclin.
Ses mœurs fouisseuses font qu’il aime vivre dans des milieux au substrat meuble comme les dunes littorales, très proche de la mer et parfois même sur les plages !
Pas de risque d’empoisonnement au venin avec le pélobate cultripède, puisqu’il n’est pas doté de glandes paratoïdes, qui sont les excroissances situées derrière la tête qui contiennent du venin, que l’on retrouve chez une majorité de crapauds.
Néanmoins, il ne sert à rien de l’embrasser, il ne se transformera pas en prince charmant. En revanche, lui permettre de traverser la route sans danger est tout à fait souhaitable.
Pour participer à l’appel à bénévoles, envoyer un e-mail à fabienne.legall@cc-iledere.fr et/ou à simon.baudouin@cc-iledere.fr, en indiquant prénom, nom et numéro de téléphone.
Une réunion d’information est organisée le mardi 24 janvier, à 18h, route du Preau à Saint-Martin-de-Ré, dans les bâtiments de la Cdc qui accueillent les écogardes et le service environnement.
Article réalisé avec le site très documenté Baleines sous gravillon
Virginie Valadas