La Géorgie, terre de rugby mais pas que…
საქართველო, c’est ainsi que s’écrit la Géorgie dans son alphabet et dans sa langue d’origine.
Depuis une dizaine de jours maintenant, l’île de Ré vit aux couleurs rouge et blanche du drapeau de ce petit pays accueilli en terres rétaises à l’occasion de la Coupe du Monde de rugby 2023, puisque c’est ici que l’équipe et son staff ont choisi d’établir leur camp de base.
La médiathèque de Sainte-Marie-de-Ré consacre une exposition à l’histoire, à la géographie, au patrimoine et à l’artisanat de ce pays, situé à la fois en Europe de l’Est et en Asie de l’Ouest dans la région du Caucase, avec des frontières communes avec la Russie au nord, l’Azerbaïdjan à l’est l’Arménie au sud et la Turquie au sud-ouest.
Le pays compterait environ 3 723 500 habitants. Malgré une culture nationale unique, la Géorgie est une mosaïque de groupes ethniques, dont les Géorgiens ne sont qu’une partie. Depuis longtemps, les Grecs, les Arméniens, les Perses, les Turcs ou bien les Abkhazes et les Ossètes ont cohabité avec la principale ethnie de la Géorgie pour contribuer à la fondation de la nation géorgienne.
Son histoire est séculaire et remonterait même à une période qui a précédé les conquêtes d’Alexandre le Grand. Au XXe siècle, la Géorgie appartient à l’URSS, jusqu’en 1991 où le pays devient indépendant.
À sa tête depuis 2018, la présidente Salomé Zourabichvili est la première femme à être élue à la tête de ce pays. Cette francophone a tenté à plusieurs reprises de faire rentrer la Georgie dans l’Union Européenne. L’invasion russe de l’Ukraine en 2022 l’amène à adopter une position anti-russe farouche, mais dans son pays, elle doit faire face à de virulentes oppositions, notamment de son Premier ministre et elle risque aujourd’hui, la destitution.
Interrogée le 12 novembre 2022 sur France Inter, Salomé Zourabichvili, présidente de la République, réaffirme le soutien total de son pays à l’Ukraine. Elle fait état de 700 000 Russes qui ont émigré en Géorgie après la mobilisation de septembre 2022. La plupart ont seulement transité vers d’autres pays mais 100 000 exilés, généralement d’un bon niveau d’étude, sont restés dans la république.
Julie Baudran, responsable de la médiathèque de Sainte-Marie-de-Ré raconte la genèse de cette exposition qui met à l’honneur les invités de notre territoire. Un projet élaboré avec un club de lecteurs.
Article réalisé avec Wikipédia
Journalistes Hugo Da Silva et Virginie Valadas