Grogne des pêcheurs : deux jeunes marins témoignent

Ports fermés, bateaux à quai, activités réduites, criées sans activité, les pêcheurs manifestent leur ras le bol les 30 et 31 mars.

Ce jeudi 30 mars, venus de La Cotinière, de Royan, de Meschers/Gironde et bien sûr du port de pêche voisin de Chef de Baie, ils sont venus crier leur colère au pont de l’île de Ré en organisant un barrage filtrant, qui a provoqué un gros ralentissement sur la rocade rochelaise à l’heure de l’embauche.

Les Rétais est allé à la rencontre de deux jeunes marins : Hugo Salagnac et Pierre Laurent, âgés respectivement de 20 ans et 22 ans qui ont choisi d’exercer ce métier par passion et parce que c’est une vocation souvent transmise par leur père ou grand père.

Mais ce 30 mars, ils expriment surtout leur colère de voir toujours plus de contraintes les empêcher d’exercer un métier qu’ils défendent avec conviction. Dans leur viseur surtout les ONG environnementales et plus précisément Sea Shepherd : « des pirates qui agissent en toute illégalité et impunité » selon eux et qui les mettent en danger par des interventions intempestives dans la nuit.

Effectivement, des panneaux plutôt agressifs envers les ONG fleurissaient sur les pylones du péage de l’île de Ré. Et e, guise de symbole : une silhouette pendue en ciré jaune, triste prédiction.

Au delà des revendications d’une profession qui se sent de plus en plus oppressée par une accumulation de réglementations et de quotas, entre Bruxelles, le Conseil d’état, le Brexit, le prix du gazole, ces jeunes marins interrogent sur l’avenir d’une filière pêche en France qui affirme faire tous les efforts demandés pour préserver l’environnement marin et la ressource halieutique.

Virginie Valadas

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