Greffe de rein : quand l’amour familial dépasse la maladie

Ninon Fougerit a 30 ans. Issue d’une famille de l’île de Ré, elle travaille en Angleterre depuis quelques années. En 2021, son médecin lui a détecté une maladie rénale chronique. La nouvelle a fait l’effet d’une déflagration. Sa vie et celle de sa famille ont alors été bouleversées.

De jeune femme active et sportive, elle a dû adopter un rythme plus lent, limiter ses efforts et ses déplacements, ainsi que suivre un régime alimentaire spécifique.

Ninon entame alors un combat contre la maladie, entourée par une famille solidaire et engagée.  Ses parents, Marie et Dominique, son frère Valentin et son mari Adam, tous sont restés unis pour vaincre cette épreuve main dans la main, en soutenant Ninon dans les moments difficiles.

Une “aventure” à travers laquelle leurs liens familiaux se sont renforcés et de laquelle ils ressortiront plus soudés que jamais. Comme le dit le dicton des Trois mousquetaires d’Alexandre Dumas : un pour tous, tous pour un.

Malgré un soutien fort de ses proches et pour éviter toute aggravation de cette pathologie, les médecins évoquent pour elle deux options seulement : trouver un donneur pour effectuer une greffe de rein ou survivre avec des dialyses*.

C’est là qu’entrent en jeu tous les membres de la famille qui se proposent d’offrir un rein à Ninon.  Finalement, c’est Dominique, son père, qui, après plusieurs tests et examens médicaux se révèle être le donneur parfait. Il l’est autant que Valentin son frère, mais c’est Dominique qui est choisi. Car Valentin représente la possibilité d’une greffe dans 20 ou 25 ans, sachant qu’un greffon est viable une vingtaine d’années. L’opération de transplantation est donc fixée au 10 mai 2023.

Le don d’organe en France

Tous les patients n’ont pas l’opportunité de Ninon. Certains doivent attendre des années avant de trouver un donneur compatible

En France, plus de 100 000 personnes sont touchées par une maladie rénale chronique terminale. 55 % d’entre eux sont traités par dialyse, les autres porteurs d’un rein greffé. Même si ce type d’opération coûte cher, 25 000 personnes sont sur la liste d’attente nationale pour une greffe de reins.

Le nombre de donneurs d’organes en France est insuffisant pour répondre à cette demande. La raison de cette pénurie est simple : c’est une question de manque de sensibilisation et d’information du grand public.

C’est pourquoi des initiatives comme celle de Valentin, le frère de Ninon, sont si importantes. Touché par la maladie de sa sœur, dont il est très proche et par le manque d’informations du grand public sur les maladies rénales, Valentin a lancé une collecte de fonds pour aider l’association « Renaloo », qui vient en aide aux personnes atteintes de maladies rénales. Cette association fournit un soutien moral et financier aux patients et à leurs familles. Le cadet de la fratrie a créé une page de collecte de fonds en ligne pour permettre à quiconque de faire des dons en ligne et ainsi aider les personnes atteintes de maladies rénales à travers l’association. En sensibilisant davantage les gens au don d’organes de leur vivant, il sera possible d’aider à sauver des vies.

L’histoire de Ninon et de sa famille est un rappel poignant de l’importance du don d’organes et de la nécessité de soutenir les associations qui aident les patients atteints de maladies rénales.

Virginie Valadas et Hugo Da Silva

*Une dialyse est un traitement médical qui remplace partiellement et pour une durée déterminée un rein.

Site web présentant l’histoire de Ninon : https://www.lesoleildeninon.eu/

Collecte de dons pour Renaloo : https://www.alvarum.com/valentinfougerit2