En maraude avec les bénévoles d’AIDeS
AIDeS, membre de la Coalition Internationale Sida, agit aux plus près des Rochelais.e.s en Charente-Maritime. Si l’association est connue pour ses actions préventives contre les infections sexuellement transmissibles et sa lutte contre le VIH, la réduction des risques pour les usagers de drogues constitue le plus gros labeur de ces bénévoles en maraude.
Rencontrés lors d’une distribution de denrées de la « soupe populaire » à La Rochelle, Ludo et Cédric, animateurs d’action de l’organisation AIDeS, nous ont grand ouvert les portes de leur camionnette. Entre prévention et distribution de moyens de contraception pour des personnes en situation de précarité, c’est aussi en qualité de partenaires du CAARUD* que ces femmes et hommes interviennent.
Si cette camionnette AIDeS, garée deux fois par mois sur le parking de l’intersection des rues Flora Tristan et Franc Lapeyre à La Rochelle, accompagne des personnes en situation de précarité, des migrants, des travailleuses et travailleurs du sexe, elle est aussi là pour aider des usagers de drogues à les consommer avec moins de risques.
Lors de ces maraudes, des seringues uniques sont distribuées aux gens afin de réduire les risques d’infection de maladies telles que le VIH ou l’Hépatite C. Une autre particularité de cette camionnette aménagée spécifiquement, à l’arrière se trouve une « salle » d’entretien particulier afin de dépister les personnes ayant eu des rapports sexuels à risque sur la base de volontariat. Cet espace permet également aux bénévoles d’avoir un entretien privé et de donner des conseils à ceux ou celles qui sont en attente d’un conseil.
Ces fourgonnettes de soins et d’échanges sont décentralisées des hôpitaux pour permettre aux bénévoles d’approcher des populations « hors système » d’insertion sociale, mais ils travaillent néanmoins en lien étroit avec des spécialistes en addictologie, avec des médecins généralistes et des psychologues, afin d’être au plus près des personnes nécessitant de l’aide, sans jamais porter de jugement sur les comportements de ces populations dites à risque.
Gabriel Page