Élections européennes 2024 : qu’en pensent-ils ?
Le dimanche 9 juin prochain auront lieu les élections européennes. Comme leurs voisins européens, les 49,5 millions de Français inscrits sur les listes électorales pourront choisir leurs représentants au Parlement européen. La rédaction des Rétais est partie à la rencontre d’un échantillon d’entre eux dans le centre de La Flotte.
Le taux de participation aux élections européennes est souvent faible. En 2019 seulement 50,12% des Français ont voté pour une liste électorale. Ce qui pousse l’Union européenne à organiser des campagnes d’appel au vote comme celle avec le slogan « Utilisez votre voix ou d’autres décideront pour vous ». Dans cette campagne vidéo, où l’on peut voir des survivants d’une Europe en guerre parler à leurs petits enfants, le message est clair : « n’oublie jamais que nous n’avons pas toujours eu la liberté et la démocratie ». A la fin du clip on peut voir les rôles s’inverser, les plus jeunes prenants la places des plus vieux avant d’affirmer : « A mon tour. C’est à nous et à notre génération ».
L’Union européenne impacte le quotidien de ses citoyens
Les actions européennes peuvent sembler bien loin du quotidien des Français. L’Union européenne c’est la libre circulation des personnes à travers l’espace Schengen qui permet le tourisme avec une simple pièce d’identité et des accords de libres échanges commerciaux. Ce sont aussi des normes qui protègent des produits et denrées alimentaires pour les consommateurs. Ce qui a fait en partie monter les agriculteurs français au créneau cet hiver. C’est l’Europe qui définit les conditions de la PAC ou Politique agricole commune.
Les fonds européens comme ceux du Feder sont redistribués en France aux Régions, qui elles mêmes redistribuent cet argent en fonction des priorités politiques voulues. Les fonds européens financent des projets qui répondent aux besoins locaux tout en s’inscrivant dans les grands objectifs de l’Union européenne. Si l’organisation de l’Union européenne est parfois difficile à cerner, cette dernière reste importante dans l’esprit collectif.
L’Europe face à la montée de l’extrême droite
Si la question de l’Europe semble importante pour beaucoup, l’Union européenne doit faire face à une montée de l’extrême droite dont les membres sont bien souvent euro-sceptiques. Quand ils ne sont pas à la tête de gouvernements comme en Hongrie, Finlande ou Italie, ils sont premiers ou deuxièmes dans les sondages nationaux. En 2019, les trois grands groupes euro-sceptiques de l’hémicycle européen faisaient une percée historique, passant de 155 sièges à 172. S’ils ne disposent pas d’une majorité, ils ont entre leurs mains une certaine capacité de blocage. Bien que ces différents élus n’appellent plus à une disparition de l’Europe, ils restent tout de même favorables à son affaiblissement et défendent la souveraineté de chacun de leur pays avant celle de l’Europe.
Un « trop » grand nombre de listes électorales
Raphaël Glucksmann, Valérie Hayer, Jordan Bardella, Manon Aubry, Marie Toussaint, Marion Maréchal Le Pen … Voici pour les principales têtes de liste des principaux partis Français, mais les « petits » candidats têtes de liste sont aussi nombreux à se présenter. Il y en a 38 listes au total, ce qui n’avantage pas un message clair pour les électeurs et qui rend ce scrutin coûteux et difficile à organiser pour les petits communes rurales et les villes moyennes.
Un candidat semble sortir du lot : avec 33% d’intentions de vote dans les derniers sondages, la liste du Rassemblement National portée par Jordan Bardella se classe loin devant ses adversaires. En deuxième position, 17 points derrière, on retrouve Valérie Hayer pour la majorité présidentielle. A l’aube des élections européennes, plusieurs questions se posent. Les Français iront-ils voter ? 32 ans après sa création qu’elle place occupe l’Europe dans leurs coeurs ? La Bardellamania met-elle tout le monde d’accord ? Quelques habitants et vacanciers de La Flotte ont accepté de donner leur avis sur le sujet. Ce qui évidement n’a en aucun cas valeur de sondage ou de démonstration. Juste une prise de température, sachant que nous n’avons pas pu recueillir l’opinion d’électeurs de moins de 35 ans.
Journaliste, montage Madeleine Montoriol