Repas des ainés : ils ne manqueraient ça pour rien au monde !
250 convives attablés et endimanchés dans la grande salle de la base nautique de La Flotte, c’est un peu bruyant : les conversations vont bon train, entrecoupées des chansons interprétées par Cathy Joubert et Luc Durand qui assurent avec un grand professionnalisme l’ambiance musicale.
Des années que le duo est rodé à faire chanter et danser les « anciens » lors de ces repas de fins d’années offerts aux seniors rétais. Et ne vous y trompez pas, si certains apprécient le tango, la valse et le paso doble aux sons de l’accordéon et joue contre joue, c’est sur les tubes des années 80 que la piste de danse se remplit immanquablement, comme avec les plus jeunes générations. Il y a des musiques qui font l’unanimité pour « guincher » en rythmes.
Une tradition rétaise qui met du baume au coeur aux anciens
Les repas des ainés ou repas de l’âge d’or sont une tradition rétaise depuis cinquante ans et ils sont organisés dans tous les villages de l’île de Ré. C’est la commune qui invite. Pour avoir la chance d’être convié, il faut avoir atteint un certain âge : 65, 70 ou 72 ans selon le village et surtout selon sa population.
C’est surtout un jour essentiel pour certaines personnes âgées qui revoient voisins, voisines, amis et élus à cette occasion et à cette occasion seulement. Un instant d’échanges et de joie partagés. Certains en oublient même leurs petits maux et handicaps. Cathy Joubert, la musicienne de nous confier : « j’en vois arriver avec leur canne et s’installer difficilement à table et ils repartent en l’oubliant et en marchant d’un bon pas ». Cette après-midi festive a un vrai effet rajeunissant, un instant suspendu où tout le monde oublie ses tracas et ses angoisses.
Un effet rajeunissant
Et côté assiette, le traitement est aussi celui d’un repas gastronomique. Le traiteur David Arsonneau est également rôdé à l’exercice. Il travaille pour les repas des ainés de plusieurs communes de l’île de Ré depuis des années. Il faut faire bon et copieux : « attention, ils ont bon appétit » dit-il. Alors il met les petits plats dans les grands.
Les doyens et doyennes y sont systématiquement mis à l’honneur et reçoivent un bouquet de fleurs ou une boîte de chocolats, parfois les deux. Aujourd’hui, les centenaires ne sont pas rares.
Enfin, pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer le jour du repas, les communes organisent une distribution de colis, histoire que personne ne soit oubliée. Ce moment aussi est important, quand les agents municipaux se déplacent chez les anciens, c’est l’occasion d’un échange et de quelques confidences. Depuis le Covid, ces instants sont encore plus prisés, car ils permettent de rompre vraiment l’isolement.
Journaliste Virginie Valadas, montage Hugo Da Silva
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