Des passages souterrains pour sécuriser les cyclistes
Lors de la session de printemps, les élus départementaux ont voté, grâce au budget annexe de l’écotaxe, les chantiers de création de trois passages souterrains (PGIR dans le jargon administratif pour passages inférieurs à gabarit réduit) sur des axes cyclables très fréquentés, traversant des routes départementales tout aussi fréquentées.
Une autorisation du programme a été engagée pour ces passages inférieurs à gabarits réduits (PIGR) pour les cyclistes à pied et piétons sur l’île.
Les objectifs ? Permettre une circulation plus fluide, notamment l’été, lorsque les cyclistes sont nombreux. Mais également, assurer la sécurité des usagers qui traversent des routes en évitant des accidents. Les cyclistes seront donc invités à descendre de leur vélo pour traverser à pied, en empruntant les fameux passages souterrains.
Des zones stratégiques
Trois zones critiques ont été retenues : à la sortie de Saint-Martin-de-Ré en face du cimetière, à La Couarde-sur-Mer au niveau du Goisil et à La Flotte vers la Grainetière. “Les passages protégés qui sont faits actuellement en surface ne sont pas suffisants. On l’a bien vu cet été à La Couarde où il y a eu un très grave accident.”, souligne Véronique Richez-Lerouge, conseillère départementale de l’Île de Ré. Ces zones se situent sur des pistes cyclables mais sont des traversées de routes départementales. C’est la raison pour laquelle le département est maître d’ouvrage.
“C’est un sujet qui était très attendu”, Véronique Richez-Lerouge, conseillère départementale de l’Île de Ré
“C’est un sujet qui était très attendu”, confie l’élue. Le projet a été longtemps repoussé, notamment pour les travaux du PGIR de La Couarde. Initialement prévu en 2010, les risques d’inondation du tunnel l’ont retardés. Finalement, “c’est tout à fait faisable, même si pour La Couarde, il faut attendre des autorisations administratives et environnementales”, note Véronique Richez-Lerouge. Les souterrains devraient être pourvus d’un système capable de fermer les tunnels en cas de remontée des eaux.
Les budgets moyens par tunnel se situent en moyenne entre 500 et 800 milles euros.
Les aménagements sont à prévoir d’ici fin 2025, début 2026. “ Celui de La Couarde je le mets un peu à part, ça va dépendre des autorisations départementales.”, précise la conseillère départementale. Comme elle l’explique dans cette interview, c’est le budget de l’écotaxe qui va permettre de financer ces chantiers, pour une part départementale et pour l’autre Communauté de communes.
La requalification du site du Belvédère
Les conseillers départementaux ont également voté lors de cette session de printemps, une autorisation de programme pluri-annuelle 2024-2027 qui inclut pour 10,50 millions d’euros la requalifiquation du site du Belvédère, soit le grand parking situé près du pont côté rochelais. Cette somme sera prise sur la part de redevance pour service rendu du Conseil départemental. La redevance pour service rendu provient aussi des recettes générées par le péage du pont, pour un tiers des recettes, les deux autres tiers sont représentés par l’écotaxe.
Un budget 1,43 milliard d’euros pour la Charente-Maritime en 2024
Des dépenses en constante augmentation, + 30% prévus en 2024 par rapport à 2023, sur ces 30% de surplus, 20% sont dus à l’augmentation des charges sociales et en parallèle des recettes qui diminuent, avec notamment la baisse des droits de mutation, une taxe que perçoit la collectivité territoriale sur les transactions immobilières. Or les transactions immobilières sont en berne depuis 2022, même en Charente-Maritime. Les recettes baissent donc de 24 millions d’euros par rapport à 2023 et de plus de 60 millions d’euros par rapport à 2022.
Les budgets (principal et annexe) ont été votés lors de cette session de printemps, beaucoup plus tardivement que d’habitude. Le budget principal est de 1,28 milliard d’euros, répartis en 875 millions en budget de fonctionnement et 407 millions d’euros en investissement.
Parmi ces investissements, les travaux de rénovation dans les collèges et notamment la rénovation énergétique des collèges, les plans digues (8 millions), la construction de nouveaux centres de secours dont celui de Saint-Martin-de-Ré (11,60 millions d’euros).
14 voix contre ce budget
Si les budgets (budget principal et budget annexe, dont celui du pont de Ré) ont bien été votés. Ils ne l’ont pas été à l’unanimité. 14 voix se sont opposées et notamment les voix du groupe Au coeur des solidarités qui n’approuvent pas le soutien de la Charente-Maritime à l’aéroport de La Rochelle/ile de Ré, à la chambre d’agriculture et à Charentes Tourisme. Brigitte Desveau aurait préféré un soutien plus importants aux centres sociaux par exemple.
Images et montage Charlotte Pardal et Océane Le Gouic, article Virginie Valadas