Déchets : des outils pour mieux trier

Pour le bien de la planète et de votre porte-monnaie, il faut bien trier ses déchets. Le tri des déchets est maintenant généralisé sur l’ensemble de l’hexagone. Parfois depuis déjà longtemps. Mais quid de ces déchets « jaunes » ? Que deviennent nos bouteilles vides, nos canettes et nos pots de yaourt ?

Pour les déchets jaunes des habitants de l’île de Ré, l’itinéraire est le suivant : après avoir transités par le centre de Transfert à La Couarde-sur-Mer, les déchets sont acheminés au centre de tri Altriane à Salles- sur-Mer. Nous vous invitons à découvrir cette infrastructure avec nous.

Avant d’être recyclés et transformés, les déchets sont triés. Ce sont environ 22 500 tonnes de déchets par an qui passent par le centre de tri Altriane. Le centre de tri de Salles-sur-Mer ne gère pas uniquement le contenu des poubelles jaunes des Rétais. Il travaille avec plusieurs collectivités territoriales.

Dans l’usine, le tri se fait en deux temps. D’abord, un processus mécanique sépare les déchets en fonction de différents critères, la taille, la matière, le poids et la densité. Or, les machines de tri ne sont pas suffisamment précises au point d’obtenir une classification parfaite. Elles ont une marge d’erreur. Alors, intervient la main de l’Homme. Ces femmes et ces hommes, les « valoristes », s’assurent qu’il n’y a pas d’erreur de tri et procèdent de nouveau à un tri plus affiné. Sur les tapis roulants, par gestes rapides, ils écartent les détritus qui ne devraient plus se trouver là.

En moyenne annuelle, 27,5% des déchets acheminés au centre de tri sont des erreurs, la moyenne nationale était de 33% en 2020 selon une enquête de l’Ademe°. Ces erreurs, aussi appelées refus de tri, sont ensuite transférées vers le centre d’incinération et d’enfouissement.

Financé en partie par la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, le traitement des ordures ménagères occupe une part non-négligeable du budget de la Communauté de Commune de l’île de Ré, comme de toutes les collectivités.

L’aspect environnemental est primordial, mais pour l’aspect économique, un meilleur tri permettrait de maintenir les coûts de traitement des ordures et d’éviter de les répercuter sur les citoyens.

Pour améliorer le tri des ordures, faut-il encore connaître les consignes. Dans l’objectif d’informer au mieux ses citoyens et surtout les touristes de passage, Lina Besnier, l’élue en charge des déchets à la Communauté de Communes de l’île de Ré insiste sur une campagne de communication à travers différents supports, des ateliers, une application mobile, un livret, afin qu’ils soient notamment distribués à tous les professionnels de l’accueil touristique : campings, hôtels, meubles de tourisme. Car le visiteur de passage, s’il n’est pas bien informé sur les emplacements des bacs jaunes et verts, sur ce qu’il faut mettre dedans, sur les emplacements des points d’apport volontaire aura tendance à poser sa poubelle sur le trottoir au moment de quitter son lieu d’hébergement.

Pour connaître les consignes de tri, le site de la Communauté de communes

Paul Brault