Festival
S’il y a bien un lieu qui était tout destiné
pour accueillir un festival de jazz manouche, de musique gitane, de rumba et de flamenco, c’est bien La Java des Baleines.
Tout est toujours une histoire de rencontres et de bonne étoile, les gitans en conviendront. Les autres aussi. A la Java, tout commence toujours par un « Bonjour, est-ce que je peux partager votre table ? » et tout se termine souvent sur la piste de danse avec des rythmes plein les oreilles et des étoiles dans les yeux. Quel autre lieu de partage, de joie, de diffusion et de culture pouvait proposer une programmation d’une telle qualité et variété sur deux jours que ce lieu hybride, mi guinguette, mi brocante, avec son chapiteau, son terrain de jeu extérieur, ses camions et ses caravanes de food trucks.
Puisque tout est toujours une question de rencontre, racontons celle-ci. Kim Belzung, une portingalaise bien connue au bout de l’île, femme de réseaux, de communication et de culture, elle fréquente La Java des Baleines en tant que voisine avec son compagnon musicien et tous ceux, qui au gré de la saison estivale, ont la chance de manger à sa délicieuse table. Puis elle décide de s’investir un peu plus et rentre au bureau de l’association Label Oyat (qui a en charge la programmation culturelle de La Java des Baleines) et ambitionne d’y pousser le curseur de la programmation culturelle vers le haut. C’est que Kim Belzung a déjà des idées pour organiser un festival, voir deux festivals. Férue de jazz manouche depuis longtemps, elle rêve de voir un grand rendez-vous consacré à cette musique être accueilli à l’île de Ré.
Philippe son compagnon est guitariste à ses heures. De plus en plus d’heures. Une seconde vie en somme. Qui les mène tous les deux, en compagnie d’autres musiciens, en Camargue, vers les Sainte-Marie-de-La-Mer, vers le berceau français des cultures gitanes.
Alors très vite et facilement, le festival s’organise, la programmation est faite, Mouche et Jonathan (les deux chevilles ouvrières du lieu) y ajoutent leur touche bien sûr, la Java des Baleines a déjà programmé du flamenco et des musiques latines… Sur deux soirées cette année, le festival pourrait avoir lieu sur trois jours les années suivantes, avec même des programmations de film en partenariat avec La Maline. Ce qui est certain, c’est que le rendez-vous est fait pour se pérenniser. C’est ça la magie de La Java des Baleines.
Le festival de musique manouche a lieu le vendredi 10 juin et le samedi 11 juin avec plusieurs artistes programmés chaque soir. L’entrée est à 10 euros par soirée.
Infos pratiques
Festival de musique manouche à la Java des Baleines
- Les 10 et 11 juin 2022, avec des musiciens des Gispsy Kings le 10 juin au soir.
- Le 10 juin à partir de 19h
- Le 11 juin à partir de 20h
- Entrée : 10 euros par soirée
- Le samedi 11 juin, de 14h à 16h, masterclass de guitare avec Serge Krief
La programmation
Le 10 juin
19h : Lara Wong et Melon Jiménez, duo madrilène, enrichit son univers flamenco d’in- fluences indiennes et jazzy
20h30 «Esencia flamenca», spectacle de flamenco traditionnel. Rien qu’une guitare, une voix et une danseuse pour présenter un spec- tacle digne des peñas en Andalousie.
22h Concert de Jimmy, Pancho et Sony des GiPSY KINGS : Ces trois musiciens des Gipsy Kings interprèteront les grands classiques du groupe, des années 80 à aujourd’hui, «Bamboléo», «Djobi djoba» et bien d’autres !
Le 11 juin
20h «Serge Krief quartet» Formé dans sa jeunesse par Matelot Ferret, l’accompagnateur de Django Reinhardt, Serge Krief est un guitariste de jazz ma- nouche de renommée internationale. Pour l’occasion il se produira en quartet avec Caroline Krief (guitare rythmique), Patrick Manet (contrebasse) et Michel Lasfargues (clarinette).
21h30 «Manu Weiss quartet» Aficionado de Django Reinhardt depuis de nombreuses années, Manu Weiss, guitariste et chanteur, élargit le swing manouche à la chanson française actuelle, comme Django REINHARDT a pu le faire par le passé. Aujourd’hui il invite ses musiciens : Cédric Beaupin à la contrebasse, Henrik André au violon, Philippe Warnet à la guitare, à partager un répertoire composé de standards de Django et de jazz connus tels que des chansons de Brassens, Salvador ou Thomas Dutronc.