Biodiversité
L’abattage d’arbres suscite de plus en plus de réactions sur l’île de Ré.
Des arbres, parfois très anciens, sont souvent abattus, sur des terrains publics ou privés, sans que ni les élus, ni la loi ne permettent d’empêcher ce que beaucoup considèrent comme des atteintes à la biodiversité et plus largement à la nature. Face à ce constat, plusieurs femmes de l’île de Ré montent au créneau. Tout a commencé par un message posté sur Facebook par l’administratrice de la page « Rétais, Rétaises » qui observait médusée des arbres centenaires en train d’être coupés dans le terrain voisin de sa maison, un terrain privé récemment vendu. Sur la page du réseau social, les commentaires ont été nombreux pour s’offusquer. Las, le nouveau propriétaire de ce terrain est dans son bon droit, puisqu’il n’existe aucun moyen juridique pour protéger les arbres anciens, qui plus est sur des terrains privés. Concernant les arbres du terrain privé du Bois-Plage, rien ne permettra d’éviter leur abattage. Mais pour les autres… Judith Jahier-Hebert, candidate EELV aux élections départementales en juin dernier et Véronique Richez-Lerouge, conseillère départementale de l’île de Ré (Modem) ont décidé de s’unir de manière transpartisane pour mettre en oeuvre deux actions en faveur de la protection des arbres : d’une part, inventorier tous les arbres remarquables sur le territoire de l’île de Ré, y compris dans les propriétés privées et d’autre part, réfléchir avec un groupe de citoyens à une loi qui permettrait aux maires d’avoir un outil qui empêche leur abattage, dès lors que l’arbre présente un intérêt notoire. Loi qui serait présentée aux parlementaires afin d’être portée à l’Assemblée nationale. Dans ce but, une réunion citoyenne est organisée, sous la houlette de l’association Ré Ensemble Autrement le samedi 5 février à 10h à la salle des Oyats du Bois-Plage.