L’eau, un précieux bien commun à préserver

A l’initiative de Benoît Biteau, paysan, agronome 

 et député européen écologiste, la ville de La Rochelle accueille ce mardi 25 janvier le Forum européen de L’eau. Océane Mariel, l’attachée parlementaire de Benoît Biteau nous a expliqué dans quel contexte ce Forum est organisé.

Pourquoi un Forum à l’échelle européenne ?

Le cadre européen de l’eau date de 2000, il a permis l’établissement d’une loi sur l’eau et les milieux aquatiques avec des directives à appliquer dans tous les pays de l’Union. Récemment, une évaluation a été réalisée et le constat pour la France n’est pas bon. Les objectifs fixés dans le cadre de la loi sont loin d’être atteints. Dans l’hexagone, presque la moitié des cours d’eau et des nappes phréatiques sont en mauvais état écologique. Il y a de mauvaises applications des directives, à cause de trop nombreuses dérogations accordées à cette loi sur l’eau. A l’échelle européenne de l’eau, doit être appliquer la règle « Eviter, Réduire, Compenser ». L’eau potable doit primer sur l’eau économique.

Est-ce le seul cadre de loi qui régente les usages de l’eau ?

Non, il y a également la directive nitrate, elle date de 1991. Et de nouveau, la France est très loin des objectifs fixés. C’est de ce sujet que va parler le commissaire européen qui est invité à s’exprimer.

Récemment, le ministre de l’Agriculture Julien de Normandie a lancé un « Varennes de l’eau » mais son approche se limite à l’agriculture. Nous voulons défendre l’idée qu’il y a une autre manière de réfléchir aux besoins d’eau, y compris dans l’industrie, la santé. Les besoins en eau vont aller grandissants, pour refroidir les centrales nucléaires entre autres. Or l’eau, on ne peut pas la produire, on doit réfléchir aux usages du stock d’eau dont on dispose. La combinaison du dérèglement climatique et d’une surexploitation de l’eau nous invite à réfléchir à une nouvelle gouvernance de l’eau.

C’est-à-dire ?

Nous tenterons de réfléchir et de faire des propositions sur la manière de gouverner mieux et de manière démocratique pour préserver ce patrimoine commun. Quels nouveaux mécanismes démocratiques peut-on mobiliser pour gouverner cette ressource qui nous est commune.