Saint-Martin-de-Ré
Elodie Pinaud est à la rue avec ses trois enfants
depuis lundi 19 septembre 14h, où elle a été contrainte de quitter son domicile à Saint-Martin-de-Ré, en moins de trente minutes, en présence des gendarmes et d’un huissier de justice, sans avoir été prévenue au préalable par un avis d’expulsion ou toute autre information.
Elle a, dans l’urgence, préparer un sac pour elle et son plus jeune fils (les deux aînés sont pensionnaires), laissant dans son appartement sous scellés et volets clos, un réfrigérateur plein, un poisson rouge, des papiers et bien sûr des placards remplis, ses meubles et ses souvenirs. Son chat, lui, a lui aussi été mis dehors.
Le bailleur Atlantic Aménagement justifie cette expulsion, auprès de son avocat maitre Rominger par un « trouble du voisinage ». Face à cette situation d’urgence, plusieurs élus et l’entourage professionnel et amical d’Elodie se mobilisent pour lui trouver une solution au plus vite, avant qu’une décision de justice ne puisse intervenir. Le médiateur du Département Christian Leyrit a été informé de la situation, sans que pour l’instant, cela ne débouche , sur une proposition de relogement même provisoire pour Elodie et ses enfants.
Cette situation ubuesque montre, par ailleurs, que parmi les différents problèmes relatifs au logement auxquels les habitants et les élus de l’île de Ré sont confrontés, il y a celui du logement d’urgence, entre autres. Il en sera question lors des Assises du logement organisées par la Communauté de communes de l’île de Ré le 13 octobre prochain, comme il sera question du logement permanent et du logement saisonnier. La problématique du logement a pris des proportions telles en 2022 que les élus et les citoyens ne peuvent plus faire l’impasse d’un échange pour chercher ensemble des solutions.
Cela montre une ‘île de Ré bien éloignée du « paradis estival pour bobos VIP » que certains médias « mainstream » aiment véhiculer, comme un cliché, maintenant trop souvent répété.
Virginie Valadas