Energies renouvelables
Tic Tac, tic tac,
cette fois, c’est parti. Le parc éolien en mer sud atlantique est bel et bien sur les rails. Lors d’une conférence de presse à la préfecture de La Rochelle, le préfet de la Charente-Maritime, Nicolas Basselier a bien voulu nous en donner les principaux contours.
Le calendrier du projet s‘articule avec deux grandes périodes : 2023-2025 : poursuite de la concertation (pendant l’année 2023), désignation du ou des lauréats par le ministre chargé de l’Energie début 2024, étude d’impact par le lauréat et RTE pour le premier parc, dépôt des demandes d’autorisation et instruction pour la construction, en cas de deuxième parc, organisation d’un nouvel appel d’offres par l’Etat. Et de 2025 à horizon 2030 : Obtention des autorisations, décision d’investissement et contractualisation avec les différents partenaires et sous-traitants, construction du parc et raccordement et enfin mise en service.
Ce qu’il faut retenir : Lancement dès cet automne des premières études géologiques, sédimentaires et géophysiques pour la création d’un parc d’une puissance de 1000 MW de 70 éoliennes sur une surface de 100 à 120 km2 à 20 000 milles marins de l’île d’Oléron. Les éoliennes envisagées pour le premier parc ont une capacité individuelle de 15 MW. La zone de raccordement retenue en mer et à terre correspond à la zone de raccordement par le nord de l’île d’Oléron.
Les premières études géologiques sur les fonds marins dans la zone retenue ont déjà débuté. Notamment avec le navire « Geofocus » qui réalise une campagne de caractérisation des sols. Les autres études techniques vont concerner le gisement éolien (la mesure du vent sur la zone), la bathymétrie (profondeur et relief du fond de la mer) et la sédimentologie. Enfin des études géophysiques et géo-techniques (avec des carrotages) permettent de préciser la nature des fonds.
Les études environnementales dureront plus de deux ans (un an pour le milieu terrestre). Elles doivent permettre à décrire l’état initial de l’environnement dans lequel le projet doit s’insérer : oiseaux marins, migrateurs, chauves-souris, tortues, mammifères, poissons, crustacés, fonds marins, bruit sous-marin, inventaire de la faune et de la flore, tout sera étudié. L’Etat et RTE doivent sélectionner avant la fin de l’année les bureaux d’étude qui vont procéder à ces études. Au printemps 2023, les campagnes d’observation par avions et par bateaux seront lancées.
Migratlane est lancé dès cette fin d’année 2022 : il s’agit d’un programme spécifique d’observation et de recherche avancée sur l’avifaune, à l’échelle de l’Arc Atlantique. Ce programme permettra d’acquérir des données sur l’avifaune migratrice, les chiroptères, les oiseaux marins. Les moyens utilisés : observation visuelle à terre et en mer, télémétrie, radars ornithologiques, capteurs acoustiques, vidéos.
La pêche sera autorisée dans la zone retenue. Les Comités régionaux de pêche sont associés à la concertation. Les pêcheurs charentais maritimes mais aussi les pêcheurs de Bretagne et de Loire Atlantique. A noter que 80% des navires de pêche immatriculés à La Cotinière ne vont pas capturer de poissons dans la zone retenue.
Enfin, concernant la concertation, Julie Dumont, l’une des deux garants, nous explique quels vont être leurs rôles.
*La Dreal : La direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement
*La CNDP : Commission nationale du débat public
*RTE : Réseau de transports électrique
Pour s’informer :
Le site Internet : eoliennesenmer.fr
Une newsletter va être publiée régulièrement et diffusée sur les sites et les réseaux sociaux de la préfecture, de la Dreal, de RTE.
Virginie Valadas