À partir du 1er octobre, les propriétaires de biens loués sur des courtes durées (meublés de tourisme) sont invités à enregistrer en ligne le changement d’usage de leur bien sur la plateforme www.declaloc.fr, ce changement d’usage s’effectue de manière dématérialisée.

Attention, la plateforme pourrait bien être en surchauffe, car comme nous l’explique ici Peggy Luton, vice-présidente à la Communauté de communes de l’île de Ré en charge du logement, la nouvelle réglementation des meublés de tourisme votés par les élus de la CDC de l’île de Ré en mars dernier établit des quotas de meublés de tourisme par village. Seront priorisés tous les loueurs qui se sont acquittés au moins une fois de leur taxe de séjour dans les trois précédentes années. 

Dans ce long entretien, l’élue nous explique les détails de cette régulation voulue par les délégués communautaires, une régulation destinée à stopper les nouveaux propriétaires qui souhaiteraient louer de courte durée et surtout,  à moyens et longs termes, à remettre du logement permanent privé sur le marché rétais.

Elle évoque également la création d’une maison de l’Habitat, un guichet unique où tous les Rétais seront amenés à s’informer qu’ils soient demandeurs d’un logement ou propriétaires d’un ou plusieurs biens : travaux de rénovation, litige entre propriétaire et loueur, subvention pour réhabiliter un logement, les usagers y trouveront toutes les réponses et tous les conseils. 

Cet entretien a été réalisé en avril dernier, alors qu’il n’y avait eu aucun recours au contentieux contre cette délibération des élus communautaires et alors que l’Assemblée nationale devait discuter d’une proposition de loi transpartisane sur le sujet avant l’été . Puis il y a eu la dissolution et les élections législatives et…

Aujourd’hui, l’actualité politique nationale, remet le sujet dans l’actualité : dans sa déclaration de politique générale qu’il présente à l’Assemblée nationale le 1er octobre, le Premier ministre Michel Barnier doit évoquer plusieurs mesures fiscales, pour renflouer en partie le déficit de l’État. Parmi ces mesures, l’augmentation de la taxation des meublés de tourisme. 

Voilà qui viendrait mettre de l’eau au moulin de tous les élus des territoires sous tension, comme l’île de Ré, où un trop grand déséquilibre met en péril la vie permanente, économique, sociale, culturelle…

40e édition des Francofolies : rencontre avec le parrain Gaëtan Roussel

Le 19 avril dernier, Gaëtan Roussel dévoilait six titres exclusifs dans une édition deluxe de son dernier album en date, « Eclect!que ». Un opus entièrement composé de duos qu’il viendra défendre, à sa manière, le 10 juillet prochain sur la scène des Francofolies 2024 dont il est l’heureux parrain. Rencontre avec un artiste phare de la chanson française à l’humilité rare et à la générosité contagieuse.

Entre les Francofolies et lui, c’est une histoire qui dure. C’est effectivement en 1997 que Gaëtan Roussel et ses « camarades » de Louise Attaque, comme il aime les nommer lui-même, ont foulé la scène de Saint-d’Acre pour la toute première fois. Venu défendre leur premier opus éponyme (qui a marqué la scène française puisqu’il s’est écoulé à 2,8 millions d’exemplaires, un record pour un groupe français à l’époque) sorti quelques mois auparavant, ils ont rencontré leur public. Et un festival amoureux de la chanson française. 25 ans plus tard, c’est une audience bouillante et fin connaisseuse qu’ils ont retrouvé le 16 juillet 2023 à La Rochelle pour souffler ces bougies si importantes et symboliques dans la vie d’un groupe. Entre-temps, Gérard Pont a repris la direction des Francofolies (en 2005), et Jean-Louis Foulquier nous a quittés, mais l’âme des Francofolies, elle, demeure. La chanson française y prend toujours ses quartiers chaque été, et Gaëtan Roussel y retrouve ses fervents admirateurs, pro de la musique ou non. Il faut dire que chaque nouvelle étape de la carrière de l’artiste a su trouver écho en ce festival non moins mythique. D’ailleurs, il ne peut même plus compter ses venues à La Rochelle sur les doigts de ses deux mains ; c’est pour dire ! Il y a présenté un livre, célébré Bashung à travers une reprise de son album démesurément rock, « Play Blessures », chanté en arabe, en français et en anglais aux côtés de l’actrice Rachida Brakni… Quel joli symbole donc pour lui que d’être le parrain de cette édition 2024 un peu spéciale puisqu’elle sera la 40ème ! Un rôle qu’il prend très à coeur, vous allez le voir, tant apprendre des autres est son crédo.

Et la jolie histoire ne s’arrête pas là. C’est aussi à lui que les Francofolies ont décidé de confier la création cette année. L’occasion pour lui de présenter son dernier opus en date, « Eclect!que ». Un album de duos sur lequel il retrouve plusieurs de ses compagnons de route- Renaud, Calogero, M ou encore Renaud Rebillaud rebaptisé RR dans le disque-, et invite la nouvelle génération à se joindre à lui. Parmi eux, le presque-local de l’étape, qui a fait partie du Chantier des Francos deux années de suite, Martin Luminet, mais aussi les jeunes Achile, Marguerite Thiam, Adeline Love et tant d’autres ! La fête, qui célèbrera l’altérité, la transmission et bien sûr, l’éclectisme, promet d’être belle. Et c’est Gaëtan Roussel qui en parle le mieux. La preuve dans cette interview enregistrée le 23 avril dernier à l’hôtel Masqhotel de La Rochelle.

Rendez-vous est donc donné le 10 juillet prochain au Grand Théâtre de La Coursive. Malheureusement pour les retardataires… L’évènement est déjà complet ! 

Journalistes : Virginie Valadas et Tess Annest, texte : Tess Annest

Le projet de loi sur la fin de vie est débattu dans l’hémicycle le lundi 27 mai 2024. Les débats parlementaires seront clos le 11 juin.

C’est un peu l’heure de vérité pour Olivier Falorni, le député de notre circonscription La Rochelle/Ré, sans doute son heure de gloire et incontestablement, l’un des moments clé de sa vie d’élu de la République.

Le parlementaire se bat depuis son premier mandat (c’est son troisième) pour faire adopter en France un projet de loi sur une aide à mourir. Ill est l’infatigable défenseur de ce projet sur la fin de vie, son engagement total trouve enfin aujourd’hui sa concrétisation

Depuis 15 ans, il a multiplié les initiatives, les rencontres, les échanges avec l’Association au droit à mourir dans la dignité, avec des personnalités connues comme Line Renaud, avec des malades souffrant de maux incurables, avec des soignants, avec des auteurs spécialisés sur ce thème. Il a même reçu l’approbation de Robert Badinter avant la disparition de ce dernier.

Olivier Falorni a été nommé rapporteur général de ce projet de loi il y a deux mois.

Le 16 avril, il nous accordé un entretien, avant d’entrer dans un long tunnel de travail avec ses collègues parlementaires qui composent la commission spéciale.  Ensemble, ils ont planché sur le sujet dans ses moindres détails et amendements avant de le soumettre à partir de lundi aux autres députés.

Pendant 100h de travail, ils ont auditionné les représentants des cultes, des spécialistes et des personnalités civiles aussi : médecins et malades, familles et soignants, accompagnants, professionnels des soins palliatifs, associations. Les amendements qui composent ce projet de loi  complexe ont évolué au fur et à mesure de ces auditions.

Olivier Falorni nous explique les enjeux de ce projet de loi qui fera date dans l’histoire contemporaine de notre République.