Pénurie de logements à l’île de Ré
Sous ce titre un peu provocateur,
une réalité rétaise bien inquiétante : des dizaines d’habitants permanents de l’île de Ré sont actuellement à la recherche d’un location à l’année sur l’île de Ré alors qu’il y a une pénurie totale de logements locatifs en provenance du parc privé. Non seulement, il y a très peu d’offres, comme en témoignent ici Anne Libot et Véronique Henry, deux femmes qui ont choisi de vivre à l’île de Ré depuis plus d’une vingtaine d’années, mais quand il y a des offres, soit elles sont hors de prix et ne sont pas accessibles à des revenus moyens, soit il est demandé au locataire de quitter les lieux à partir d’avril, les propriétaires de biens privilégiant la location saisonnière à la semaine.
Non seulement des classes ferment dans les écoles, mais maintenant des actifs sont contraints de quitter l’île de Ré pour se loger dans l’agglomération rochelaise, où la situation est elle aussi tendue en matière de logement, pour ce qui concerne La Rochelle centre. Déjà, de nombreux salariés des plus grosses entreprises ou structures pourvoyeuses d’emploi de l’île de Ré comme la prison, l’hôpital, les centres de thalassothérapie ou encore les coopératives agricoles, la Communauté de communes, les grandes surfaces, sont contraints de faire des trajets quotidiens depuis La Rochelle et sa première et deuxième couronne, pour venir travailler dans l’île, ce qui n’est ni bénéfique pour leur portefeuille, ni pour la planète. Ce qui fragilise aussi leur emploi en saison, car cela rend ces salariés tributaires du trafic routier et des bouchons à l’entrée ou à la sortie de l’île (à la débauche).
Face à ce constat alarmant, Peggy Lutton, élue à la Couarde et vice-présidente de la Communauté de Communes de l’île de Ré organise les premières Assises du logement à La Maline le 13 octobre, une concertation où Rétais et élus sont invités à échanger pour trouver des solutions ensemble. Il y sera question de logement permanent, de logement saisonnier mais aussi du logement d’urgence.
Dans l’agglomération rochelaise, les élus vont se prononcer lors du prochain conseil communautaire du 20 octobre au soir sur Le nouveau dispositif de régulation des meublés de tourisme pour libérer du logement à l’année. Ils ont un coup d’avance par rapport aux élus rétais sur ce dossier. C’est l’élue rochelaise Marie Nedellec, candidate PS malheureuse aux dernières législatives, qui a travaillé sur cette régulation et qui rapportera la délibération.
Pour tout savoir sur les Assises du logement de la CDC
Virginie Valadas